Lettre d’information mensuelle de l’association No Corrida – N°42 – 1er juillet 2020
No Corrida est une association 1901, membre de la Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas (FLAC), du Réseau International Antitauromachie (RIA), du Collectif Animal Politique, du collectif Tauromaquia Es Violencia et de Convergences Animaux Politique.
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A la une
Recul de 63% des corridas en Espagne depuis 2007
La tauromachie poursuit son recul inexorable dans tous ses formats en Espagne, des corridas aux fêtes populaires, en baisse de 6% en 2019 par rapport à 2018. Paradoxalement, le nombre de professionnels de la tauromachie enregistrés augmente, atteignant 9 993 inscrits, le nombre le plus élevé jamais enregistré.
La motivation de cette augmentation des effectifs alors que les spectacles taurins sont en baisse est probablement d’augmenter le montant des subventions reçues, la plupart n’ayant aucune activité ou très peu. Une autre raison possible est que nombreux sont ceux qui se disent qu’il est important d’être enregistré dans ce milieu professionnel pour le jour où des aides seront accordées à ceux qui veulent se reconvertir du fait de l’effondrement économique du secteur.
Article détaillé en cliquant ici.
Plus que jamais, nous demandons aux différents gouvernements concernés à ce qu’aucune aide financière spécifique n’aille à la tauromachie.
Merci de contribuer à diffuser le plus possible ce lien pour accentuer encore plus la pression :
https://www.animanaturalis.org/pasunsoupourlatauromachie
Campagne européenne lancée par AnimaNaturalis (Espagne), No Corrida (France), FLAC (France), CAS International (Pays-Bas) et Animal (Portugal).
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France
No Corrida agit en partenariat avec d’autres structures anticorrida, soit en tant que co-organisateur, soit en relayant des actions de collectifs ou associations qui se mobilisent dans leurs régions. Ces informations sont rassemblées dans la section nommée Actions, qui est accessible directement sur la page d’accueil ou en allant dans le menu Agir.
Calendrier et comptes-rendus des actions figurant sur le site
En raison de la pandémie de coronavirus, nous avons annulé toutes nos actions prévues de mars à juin. Notre première action de terrain aura lieu sur le pont de Caucadis (Vitrolles) le 25 juillet avec nos partenaires de France Anti Corrida.
Par ailleurs, un rassemblement à but informatif organisé par France Anti Corrida en partenariat avec No Corrida aura lieu à Nîmes le 29 août 2020 à partir de 9 h 40, avec drapeaux et banderoles, proche des Arènes. Rassemblement déclaré en préfecture. Soyons nombreux.
L’hôpital qui sauve des vies peut-il accepter les recettes d’un divertissement qui donne la mort ?
Le COLBAC a écrit le 18 juin 2020 au Centre Hospitalier de Béziers et à ses autorités de tutelle, à propos d’un festival taurin dit « caritatif » organisé dans cette ville. L’association, membre de la FLAC, demande à la direction de l’hôpital de Béziers de s’engager publiquement à refuser les bénéfices de la corrida organisée à son profit, le 16 août prochain, dans les arènes de Béziers. Des copies de la lettre ont également été adressées aux organismes de tutelle de l’hôpital.
.« La bienfaisance est incompatible avec la violence et la souffrance d’un animal. » précise le COLBAC. « Le festival taurin caritatif organisé le 16 août est en réalité une manœuvre pour redorer l’image de la tauromachie, réputée cruelle. » Et de rappeler que régulièrement, de nombreuses associations refusent d’être liées aux spectacles tauromachiques : Rêves ( l’association qui réalise les rêves des enfants gravement malades), Les Paralysés de France, et l’ADOT (association pour le don d’organes et de tissus) en sont quelques exemples.
Pour lire la lettre dans son intégralité, cliquer ici.
Les Restos du cœur refusent une aide financière d’une corrida prévue à Istres
Une situation analogue à celle décrite ci-dessus s’est produite au sujet d’une prétendue « journée taurine caritative » organisée à Istres le 18 octobre 2020. Il était annoncé sur l’affiche que les bénéfices du massacre public de six taureaux par Juan Leal seraient versés au profit des Restos du cœur.
Une initiative qui était promise à une fin de non-recevoir, les Restos ayant déjà par le passé refusé toute aide provenant de spectacles de torture tauromachique pour des raisons éthiques évidentes – du moins, évidentes pour les gens normaux, ce qui n’est visiblement pas le cas des organisateurs de cette corrida. Informés par diverses associations et particuliers, les Restos ont rapidement fait savoir qu’il était bien entendu hors de question pour eux de bénéficier d’une telle aide. Un détail intéressant : lorsque Thierry Hély, président de la FLAC, a eu au téléphone le service de communication des Restos du cœur à Paris, il a appris que les taurins ne les avaient même pas prévenus. Les Restos n’ont pas du tout apprécié.
Pour fêter le déconfinement, l’école taurine de Nîmes torture des veaux
Alors qu’un parfum de liberté retrouvée s’étend sur la population de notre pays, certaines organisations ont un sens très particulier de la fête. Il s’agit des écoles de tauromachie, centres dans lesquels des enfants des l’âge de 8 ans apprennent à torturer et tuer des veaux pour devenir plus tard des tortionnaires officiels de taureaux qui se produiront en spectacle publiquement (toreros, picadors, banderilleros…) C’est exactement en ces termes que le Centre français de tauromachie, une école de torture nîmoise, en font l’annonce sur leur site : “Le samedi 20 juin, dans un lieu tenu discret […] nous nous retrouverons entre membres, pour des retrouvailles et célébrerons enfin nos libertés retrouvées“.
En quoi a consisté cette célébration ? En l’offrande rituelle de deux pauvres veaux qui seront soumis à une agonie aussi maladroite que douloureuse par des apprentis tortionnaires, avant d’être mis à mort dans les vivats joyeux de l’assistance.
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Les élevages privés du sud-est qui dissimulent les entraînements de mineurs à la torture animale
Suite à la reprise de l’ “entraînement ” du Centre de Tauromachie de Nîmes, tout donnait à penser que l’ensemble des activités de cette école, impliquant aussi bien du matériel technique que des animaux, se déroulait à Garons, puisque dans les annonces successives du CFT, aucun nouveau lieu n’était indiqué alors que les entraînements y ont lieu deux fois par semaine. Nous avons contacté officiellement la mairie par messagerie. Nous avons reçu une réponse écrite, à la demande du maire lui-même, affirmant que les arènes de Garons ne servent plus depuis longtemps à “la pratique de mise à mort”. Dont acte.
Nous avons donc enquêté et découvert que, depuis longtemps, cette école s’entraîne avec le “bétail” dans une ganaderia privée, nommée le Mas de Sainte Marthe dans La Plaine de Beaucaire, dont le propriétaire est un ancien Arlésien, Michel Niquet. Cela confirme ce que nous sommes nombreux à penser depuis longtemps : les tortures et mises à mort de veaux étant peu reluisantes alors que les apprentis-tortionnaires y ont recours dès l’âge de 12 ans selon divers sites web taurins, ces exactions se commettent à l’abri des regards extérieurs. Il en est de même pour les élèves d’Arles qui se sont entraînés à la manade Jacques Bon et à la manade de la Chassagne de Juan Bautista en mai et encore dans des élevages du pays d’Arles en juin.
Nous sommes outrés qu’une commune qui dit refuser tout acte de torture animale sur son territoire depuis des années accueille sans sourciller des gamins qui s’entraînent pour s’y adonner ensuite en cachette, avant l’âge fatidique de 16 ans qui leur permet de le faire ensuite ouvertement en public. Quelle hypocrisie…
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International
Les corridas en Espagne sont à l’agonie selon les taurins
L’industrie taurine espagnole se pose des questions angoissées sur la rentabilité inaccessible des corridas à venir alors que la capacité des arènes sera probablement limitée par le gouvernement à 50% maximum. Pour les professionnels du secteur, il s’agit là d’une nouvelle action du gouvernement pour faire chuter la tauromachie, déjà sévèrement atteinte d’un point de vue économique.
Les corridas en Espagne sont à l’agonie selon certains taurins. La capacité sera au maximum d’un tiers d’arène avec au plus 400 spectateurs lors de la phase 2 de déconfinement (en cours). Le secteur de la tauromachie est furieux et surtout, désespéré. De l’avis de Rafael Garrido, empresario des arènes madrilènes de Las Ventas, « s’il en est ainsi, il est économiquement impossible de présenter une corrida. Espérons que ce n’est que pour une durée limitée tant que l’état d’urgence persiste, car sinon il n’y aura plus de corridas du tout ».
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Manifestation anticorrida à Pampelune le 7 juillet 2020
Communiqué d’AnimaNaturalis – Cette année, nous nous concentrons sur Pampelune (Espagne) pour demander une nouvelle normalité sans maltraitance animale. Vous pouvez vous inscrire à l’une des actions les plus attendues de l’année, San Fermín.
Les corridas ont été annulées par le Covid, et parmi toutes les choses vécues, il y en a une que nous voulons être une nouvelle normalité : la fin des corridas. Nous avons choisi le mardi 7 juillet, jour qui devait être la première course suivie de la mise à mort des taureaux qui traversent la ville à l’occasion de la San Fermín. PETA et AnimaNaturalis vont mener ensemble une nouvelle action de protestation et en même temps festive, car ce sera la première année sans courses de taureaux ni corridas à San Fermin et nous voulons que cela continue dans les années à venir.
Nous vous communiquerons plus de détails par e-mail une fois votre inscription effectuée. La course de taureaux à Pampelune pour la San Fermín est la plus célèbre au monde. Il n’y a pas d’autre événement taurin plus télévisé et commenté que celui-ci. Nous devons saisir cette occasion pour donner une voix aux animaux et demander de nouvelles fêtes, sans mort ni torture.
Inscription obligatoire, tous les détails en cliquant ici.
Le pilote de F1 Lewis Hamilton s’exprime contre les écoles de tauromachie
Une cyberaction internationale a été lancée sur Twitter le 19 juin 2020 en soutien au pilote de F1 Lewis Hamilton qui a pris publiquement parti contre l’horreur des écoles de tauromachie en Espagne (et ailleurs). L’action a été organisée par Animal Guardians et La Tortura No Es Cultura, relayés par No Corrida en France. La prise de position de Hamilton a été vivement critiquée entre autres par le ministre de la Culture espagnol. Il semble que la cruauté des actes des élèves de tauromachie choque beaucoup plus un sportif international que le ministre dont ces activités dépendent.
Rappelons que le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU a demandé à l’Espagne de ne pas exposer les moins de 18 ans à la violence des pratiques taurines, alors qu’actuellement dans ce pays, la mise à mort de veaux est pratiquée dès l’âge de 14 ans. Ajoutons que le pilote de moto Aleix Espargaro soutient Lewis Hamilton au sujet de cette dénonciation des corridas.
Le hashtag #HamiltonTieneRazón a été l’un des plus employés sur Twitter le 19 juin 2020.
La mairie de Bogota (Colombie) interdit les corridas avec mise à mort
Un nouveau recul des corridas vient de se produire à Bogota (Colombie). Le Conseil municipal de la capital du pays a approuvé par 32 voix le projet de la conseillère Andrea Padilla visant à décourager les corridas. L’initiative interdit la mise à mort de l’animal ainsi que l’utilisation de tous les instruments de torture tels que piques, banderilles et épées. La TVA passe de 10 à 20%. Tous les frais de fonctionnement des événements taurins, y compris le personnel de la police, doivent être entièrement pris en charge par les organisateurs.
Si l’existence même de ce vote est une excellente nouvelle, révélatrice de l’état d’esprit résolument abolitionniste des Colombiens vis à vis de la corrida, il convient de rester prudent face à ce qui a été décidé. On se retrouve ici dans une situation comparable à ce qui s’est produit aux Baléares (Espagne). En effet, les points relatifs à l’interdiction d’instruments qui tailladent les chairs et de mise à mort risquent d’être annulés en cas de recours des taurins, du fait qu’ils sont incompatibles avec les lois et jugements des hautes juridictions, que le Conseil municipal de Bogota n’a pas le pouvoir de modifier. Seule l’Assemblée nationale peut décider d’une telle réglementation, voire d’une abolition. En revanche, l’augmentation de la TVA restera certainement valide.
Plus de détails en cliquant ici.
Cali rejoint Bogota contre la tauromachie
Quelques jours après Bogota, la ville de Cali a réitéré sa position contre la tauromachie par l’intermédiaire de son maire, Jorge Iván Ospina, qui a su se positionner avec force contre les corridas de sa ville : “Je préfère qu’il n’y ait plus aucune corrida, définitivement, parce que la question n’est pas que les animaux soient moins maltraités, mais qu’ils ne soient pas maltraités du tout”.
Plus de détails en cliquant ici.
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Autres événements marquants
Plusieurs autres sujets ont également été traités sur notre site ou nos pages sur les réseaux sociaux dans le mois qui vient de s’écouler :
- La campagne européenne contre les aides à la tauromachie a dépassé les 166 000 signatures. Elle a été lancée par AnimaNaturalis (Espagne), No Corrida (France), FLAC (France), CAS International (Pays-Bas) et Animal (Portugal).
- Le directeur du Service public de Séville a refusé d’autoriser la reprise de spectacles taurins et l’indemnisation des toreros en tant que “artistes”. La Fondation Toro de lidia va le poursuivre en justice. D’autres villes espagnoles sont dans une situation similaire.
- En complément, d’autres cyberactions ont été lancées depuis l’Espagne, avec la participation de No Corrida et de la FLAC, comme la tweetstorm du 26 juin 2020 contre les aides européennes à la tauromachie organisées par Animal Guardians, La Tortura No Es Cultura, AVATMA et LAV.
- Mentionnons également la série de cyberactions destinées à la chaîne espagnole Movistar, avec le hashtag #MovistarNoMásToros. La plus récente a eu lieu le 8 juin 2020 à 19 h sur Twitter, avec plus de 500 000 tweets. Plus de 870 organisations anticorrida de 10 pays différents (dont No Corrida et la FLAC) ont participé et continuent à participer à cette campagne.
- Et enfin, tweetstorm le 14 juin en réponse à des rassemblements procorrida en Espagne le 13 juin.
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