Stand d’information le 21/9/19 à Belfort

Un changement de lieu de dernière minute, sur un emplacement idéal, place Corbis, le long de «la Savoureuse », des militants extraordinairement motivés, pour une action organisée sur les chapeaux de roue (car la défense des animaux n’est pas de tout repos), et nous voilà tous les cinq, réunis pour le même combat, prêts à dialoguer avec les visiteurs de passage, très nombreux en cette journée ensoleillée marquant la fin de l’été.

Distribution de tracts, pétition signée sur le stand à un rythme effréné, dialogues riches en émotions et belles rencontres ont scandé notre action entre 14 h 30 et 18 h, tant et si bien que nous avons eu le sentiment d’être à peine arrivés au moment de plier bagages.

L’évidence est démontrée : la condition animale se trouve sans conteste au cœur des préoccupations du peuple français. La souffrance et l’exploitation des animaux délie les langues et l’émotion est palpable dans les discussions.

Beaucoup de gens sont surpris de découvrir l’existence de la corrida en France. Cette pratique immonde qui consiste à programmer en spectacle public, la torture et la mise à mort de 6 taureaux, révulse une très grande majorité de nos concitoyens. Nous avons évoqué son importation en France en 1853 par l’épouse espagnole de Napoléon III, Eugénie de Montijo, expliqué qu’elle était un délit sanctionné par l’article 521-1 du code pénal mais que lesdites sanctions faisaient exception en son alinéa 7, dès lors qu’une tradition locale ininterrompue est invoquée, soit dans 12 départements du Sud de la France (dont deux qui ont arrêté toute corrida).

La question de savoir de quelle manière cette pratique était financée par nos impôts a souvent été posée. Nous avons apporté un éclairage quant aux subventions municipales votées à cet effet, avec l’exemple de la commune de Mont-de-Marsan et de la somme de quasiment 400 000 euros versée en 2015 aux organisateurs de corridas à l’occasion des fêtes de la Madeleine.

Quand nous avons abordé le sujet des écoles de tauromachie qui enseignent aux enfants à tuer des veaux, celui des novilladas et des jeunes toreros mineurs avec ce que cela comporte de maladresse dans leurs gestes qui accentuent encore la souffrance des pauvres animaux, pour nos interlocuteurs, cela relevait de la fiction. Une horreur absolue traumatisante pour des enfants. Quelque chose d’inconcevable pour les parents de nos régions de l’Est. Oui pour quelqu’un de sensé, ces pratiques abominables dépassent l’entendement.

Nous avons reçu le témoignage d’une personne qui avait assisté à une corrida, entraînée par des amis, ne connaissant pas. Elle était partie, choquée, bien avant la fin de ce sordide spectacle. Des Français du Sud, notamment de Nîmes, une jeune femme espagnole très documentée sur le sujet, sont venus signer la pétition.

Je tiens à souligner le chaleureux accueil qui nous a été réservé par le public, l’affluence spontanée sur le stand d’une grande majorité de jeunes qui venaient signer la pétition.

Les mentalités changent, les prises de conscience sont bien là maintenant. Nous n’entendons plus de commentaires du style « occupez-vous des humains. » Deux personnes nous ont fait remarquer qu’il n’y avait pas de corridas dans notre région et que notre action n’était pas nécessaire, mais après avoir discuté avec elles, elles ont compris l’importance de faire circuler l’information dans toute la France pour tenter d’obtenir l’abolition de cette pratique cruelle indigne d’une société civilisée.

Je remercie les militants qui étaient à mes côtés pour cette action réussie, et j’adresse un grand bravo à Monsieur Cardot, le papa d’Aurore, militant dans l’âme, toujours prêt à se battre pour les êtres les plus faibles, humains et non humains.

Chantal Girot
Directrices des relations publiques et politiques pour No Corrida
Présidente de Défense Animale Belfort – D.A.B.