On racole dur à Saint Martin de Crau

En 2003 a eu lieu la première « feria di pichoun » (fête des enfants) à Saint-Martin-de-Crau , commune à 15 kms d’Arles, créée en 1925, mais anciennement territoire arlésien.

Les enfants des écoles étaient alors invités à une mini course camarguaise, le vendredi de la feria. Auparavant, des razeteurs venaient dans les classes expliquer la culture camarguaise autour du biou, le taureau Camargue, la course camarguaise etc.

La population de Saint-Martin-de-Crau est en grande partie d’origine lorraine. Suite à la fermeture de la sidérurgie dans cette région, de nombreux Lorrains sont venus travailler à Solmer et à Fos, et St Martin s’est ainsi développée. Donc, aucune influence espagnole quelconque, de près ou de loin.

Or, le Club Taurin La Unica, tauromachie espagnole, coorganise depuis quelques années, cette «feria di pichoun» pour y introduire insidieusement cette tauromachie, comme dans toutes les autres villes taurines, pour racoler les enfants et préparer la relève.

Nous dénonçons cette pratique, comme à Nîmes et Arles. Les animateurs des centres de loisirs, les élus, les parents sont complices ou pris au piège de jeux festifs et gratuits pour les enfants. Pour ce mercredi 17 avril, 500 enfants sont déjà inscrits pour s’amuser avec des jeux en bois géants, vélos de l’impossible, encierros avec des carretons, stands de maquillage, rodéo mécanique, structure gonflable, concours de tracteurs à pédales, balades à poneys, mini ferme pédagogique…

Et bien entendu, le taureau sur l’affiche a l’air tout joyeux à l’idée de se faire prochainement massacrer et transpercer à coups d’armes blanches.

La réalité, c’est que ces enfants vont être endoctrinés par des « initiations à la tauromachie espagnole ».