LINC n°51 – Lettre d’information No Corrida – 1er avril 2021

Lettres d'information

Lettre d’information mensuelle de l’association No Corrida – N°51 – 1er avril 2021

No Corrida est une association 1901, membre de la Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas (FLAC), du Réseau International Antitauromachie (RIA), du Collectif Animal Politique, du collectif Tauromaquia Es Violencia et de Convergences Animaux Politique. 

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A la une

Corrida : ces pays où elle pourrait très prochainement disparaître (30 Millions d’Amis)

Encore un superbe article d’Anthony Poix, très documenté, pour la revue en ligne de 30 Millions d’Amis ! Nous sommes abondamment cités ainsi que nos amis du RIA dans certains des autres pays taurins concernés. Bravo à nos partenaires de 30 Millions d’Amis et un grand merci à Anthony !

Voici le début de l’article :

Annulations en série, crise financière majeure, désapprobation de l’opinion publique… La corrida traverse une crise inédite dans les pays qui l’autorisent, dont la France et l’Espagne, et l’espoir de voir disparaître cette barbarie grandit. En Amérique du Sud, certains pays s’apprêtent même à franchir le pas décisif de l’interdiction. 30millionsdamis.fr fait le point.

Après 2020, annus horribilis pour la corrida. Quid de 2021 ? Les conséquences de la crise sanitaire planétaire et des mesures de confinement pour l’endiguer ont porté plusieurs banderilles à la tauromachie dans le monde. Si l’espoir de voir cette barbarie reléguée au passé – en France, en Espagne et au Portugal – a pris de la consistance, c’est en Amérique du Sud que l’on devrait constater les prémices de sa disparition. L’estocade finale pourrait en effet lui être portée dans un avenir proche.

L’article dans son intégralité en cliquant ici. A l’occasion de la sortie de cet article, Luce Lapin a consacré une large partie de ses Puces du 24 mars 2021 dans Charlie Hebdo, aussi bien à cet article que plus spécifiquement à No Corrida. Voici l’extrait qui nous concerne :

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France

No Corrida agit en partenariat avec d’autres structures anticorrida, soit en tant que co-organisateur, soit en relayant des actions de collectifs ou associations qui se mobilisent dans leurs régions. Ces informations sont rassemblées dans la section nommée Actions, qui est accessible directement sur la page d’accueil ou en allant dans le menu Agir.

Calendrier et comptes-rendus des actions annoncées sur le site

Lorsqu’ils sont disponibles, les comptes-rendus des actions qui se sont déroulées dans le mois écoulé peuvent être lus en cliquant sur les liens indiqués dans le tableau ci-dessous.

La mairie d’Arles tente d’empêcher notre action autorisée le 6/3/21

En fin de matinée, nous avons eu la visite de deux policiers municipaux, certes aimables mais déterminés à nous faire ranger notre matériel et partir car “vous n’avez pas d’autorisation”. Sauf que cette action était dûment déclarée et autorisée. Mauvaise information ou intention délibérée ?

Le Colbac manifeste pour la fin des corridas, Béziers, 13/3/21

Les militants du Colbac, Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida, se sont mobilisés une nouvelle fois devant les arènes, samedi 13 mars, pour interpeller les automobilistes de passage et, plus globalement, l’opinion biterroise. Ils réclament la fin des corridas à Béziers.

Action anticorrida, Arles, 3/4/21

No Corrida organise avec son partenaire France Anti Corrida un rassemblement-happening à Arles, au niveau du 10 boulevard des Lices comme à l’accoutumée, le samedi 3 avril 2021 de 9 h 30 à 12 h 30. Il s’agira d’une présence statique sans stand, avec tenue de banderoles, accès à des tracts et pétitions à signer. Règles sanitaires appliquées.

Rassemblement anticorrida, Arles, 5/6/21

Le goût du sang étant plus fort que tout chez les aficionados, une “feria du riz” sera organisée à Arles le 5 juin 2021 si la situation sanitaire le permet. Feria, un mot passe-partout qui n’est là que pour éviter de dire “massacre de taureaux avec tortures en public”. No Corrida organisera une action anticorrida à cette occasion.

Il faut interdire les corridas à Arles en juin 2021

Courrier à faire parvenir à la sous-préfecture d’Arles et à la préfecture des Bouches-du-Rhône (Marseille) dont relève Arles :

Alors que les cas de contaminations par le coronavirus et ses variants se multiplient à nouveau et que le département des Bouches-du-Rhône est classé en zone rouge, la ville d’Arles a pour projet d’organiser quatre novillada et corridas du 4 au 6 juin. Ces spectacles qui exaltent la souffrance d’un animal sont-ils à ce point si nécessaires que ceux qui s’y rendent envisagent non seulement de se mettre en danger, mais surtout de propager largement l’épidémie dans les semaines qui suivront leurs concentrations dans l’arène ? La propagation sera d’autant plus potentiellement catastrophique qu’à cette période de l’année, des touristes français et étrangers seront présents dans Arles, risquant ainsi d’étendre les nouveaux cas en France et sur toute l’Europe.

Suite du texte à envoyer, en version mail ou version page de contact : cliquer ici.

L’éthique de la torture tauromachique selon Lebas

Que peut-il y avoir d’éthique à torturer et massacrer un herbivore ? Sans Yves Lebas, président de l’école taurine du pays d’Arles, nous aurions été bien été incapable de répondre à une question aussi délirante. D’habitude, ce sont les défenseurs du bien-être animal qui parlent d’éthique et ceux qui le bafouent qui la piétinent allégrement. Ainsi donc, il y aurait une “éthique” à transpercer un bovin avec diverses armes blanches ? A le saigner à blanc jusqu’à ce qu’il suffoque avant de l’achever à coups d’épée et de puntilla ? Pour Lebas, la réponse est oui. Et la base de sa pensée, selon lui-même, est la définition qu’il donne au mot “respect” vis-à-vis de tout ce qui fait son monde : les taureaux, les toreros, le public et le président d’une corrida.

“Si la corrida est l’affrontement esthétique d’un homme et d’un animal devant conduire à la mort digne de cet animal, il est essentiel de s’assurer que l’animal l’affronte dans la plénitude de ses facultés.“

Pour commencer, on ne le répètera jamais assez, le taureau n’en a que faire des prétendus aspects “esthétiques” de son supplice. Et cet affrontement qui va lui être fatal, il ne l’a pas demandé, on le lui a imposé et il va y laisser sa vie après d’interminables souffrances. Lui qui a vécu jusque-là dans des prés agréables se retrouve propulsé dans un lieu fermé couvert de sable, entouré de gens qui hurlent et chantent à chaque coup qu’il reçoit de tortionnaires à cheval ou à pied qui ont pour unique but de le faire saigner le plus possible jusqu’à ce que le tueur final vienne l’achever en prenant des postures ridicules. Une mort “digne” ? Quelle abjection quand on ramène les faits à ce qu’ils sont. Il n’y a rien de digne à ce soi-disant “combat” qui est en fait une exécution ritualisée.

“Jusqu’où le principe éthique s’applique ? Jusqu’où la préférence esthétique intervient ? ” Des questions vertigineuses mais ne cherchez plus la réponse, Monsieur Lebas : ni l’éthique, ni l’esthétique n’ont rien à voir avec la barbarie insupportable d’une corrida.

Article complet en cliquant ici.

Un point de vue de la psychanalyse sur la corrida (Institut français de psychanalyse)

Un article d’Alexandre Santeuil, reproduit avec l’aimable autorisation de l’Institut français de psychanalyse.

Historiquement (hystériquement aimerions-nous plaisanter sur un rituel que sa sécularité n’excuse pas et qui demeure moralement inacceptable), même si la corrida pouvait s’apparenter aux jeux du cirque de l’ancienne Rome, au moment où ces spectacles de tuerie, de combat entre hommes et animaux, sonnaient l’heure de la plongée de la civilisation romaine dans la décadence, la corrida est née dans les abattoirs (Séville – XVIème siècle).

Voici ce qu’il en est de la tradition, voilà ce qu’il en est de la culture.

La suite de cet article passionnant en cliquant ici.

Série d’actions réjouissantes organisées par des militants parisiens

Le petit groupe très actif de militants anticorrida parisiens qui agit sous les couleurs de No Corrida et dont nous avons relayé plusieurs fois les actions nous a fait parvenir des séries de photos prises lors de leurs déambulations récentes, en particulier devant l’ambassade d’Espagne, le Trocadéro, la fondation Bardot,  le Conseil d’Etat, le ministère de la Culture et l’Opéra Garnier, terminant en beauté avec leur participation très remarquée à la manifestation pour le climat du 28 mars 2021, en compagnie de Brigitte Gothière et de Cédric Villani.

Un très grand bravo enthousiaste à ces militants infatigables.

Vous pouvez retrouver toutes leurs actions illustrées de multiples photos en cliquant ici : militants parisiens.

Les contre-vérités scientifiques de l’ONCT et la FCTB

Le Petit Journal du 25 mars 2021 vient de publier la réponse des vétérinaires aux inepties de Hugues Bousquet (ONCT) qui a affirmé que le taureau ne souffre pas lors d’une corrida, sur la base d’une escroquerie scientifique remontant à 2007 et largement discréditée depuis.

Plus de détails en cliquant ici.

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International

Crise sur les élevages de taureaux destinés aux corridas en Andalousie

Nouvelle réjouissante venue d’Andalousie en Espagne : les élevages de taureaux destinés aux corridas sont au bord de l’extinction en raison de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques. C’est la chaîne de radio et télévision Canal Sur qui le rapporte dans l’un de ses reportages le 5 mars 2021. Que cette situation se produise dans une région aussi emblématique pour la tauromachie est un symbole fort.

L’article que nous avons consacré à ce sujet a été repris par le site d’infos Savoir Animal.

Cyberaction en Colombie pour soutenir le vote de la loi d’abolition des corridas

Une cyberaction visant à soutenir le vote d’une loi d’abolition des corridas en Colombie a eu lieu le 16 mars 2021 toute la journée. Il s’agit du projet de loi n° 410/2020C. Les visuels proposés par la coalition Colombia Sin Toreo associent les taureaux et les chevaux qui sont les victimes des corridas. No Corrida et la FLAC ont participé à cette cyberaction en coordination avec le Réseau International Antitauromachie.

L’école de tauromachie de Murcia dissoute à la suite d’actes pédophiles

L’école de tauromachie de Murcia vient d’être dissoute à la suite du scandale des abus sexuels subis par les élèves. L’enquête policière avait été ouverte à la suite d’une plainte anonyme adressée à la police nationale dans laquelle il a été constaté que plusieurs élèves, pour la plupart mineurs, avaient subi des abus. Les déclarations devant les policiers des victimes présumées ont confirmé les faits dénoncés dans la lettre anonyme. Les victimes ont réitéré leurs accusations lors de leur passage devant le tribunal.

Les responsables de l’école de tauromachie de la région de Murcia ont décidé de la dissoudre après avoir été critiqués pour les abus commis par cet enseignant. Ils prétendent qu’ils n’étaient pas au courant avant la dénonciation du coupable, mais ils ont démontré ne pas avoir été capables de faire face à la situation. La page Facebook de l’école a été vidée.

Article détaillé en cliquant ici.

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Autres événements marquants

Plusieurs autres sujets ont également été traités sur notre site ou nos pages sur les réseaux sociaux dans le mois qui vient de s’écouler :

  • Anne Vignot, maire de Besançon, a signé le manifeste de la FLAC ainsi que Fabienne Brauchli (Adjointe EELV) et Marie-Thérèse Michel (Conseillère Municipale EELV) de la même ville. Il en est de même pour Séverine Figuls (Conseillère municipale Nantes), Véronique Sahun (Conseillère municipale PA de Vitrolles), Cécile Collet(Conseillère municipale PA de Fontenay aux Roses), Sylviane Réau (Conseillère municipale, Les Pennes Mirabeau) et Douchka Markovic (Conseillère de Paris, Parti Animaliste). La liste complète des personnalités politiques signataires du manifeste peut être lue en cliquant ici.
  • Mardi 23 mars 2021, à l’occasion d’un shooting photo devant les arènes d’Arles, en vue de la réalisation d’une affiche pour la Cocarde d’Or (juillet 2021), trois taureaux de race Camargue se sont échappés. Le photographe avait eu pour projet de les photographier avec des raseteurs en pleine action et surtout, en plein centre-ville sans aucune mesure de sécurité sérieuse. Résultat : une joggeuse de 70 ans a été gravement blessée et évacuée sur Nîmes avec plusieurs fractures et un rein touché. Ce shooting n’avait été autorisé ni par la Préfecture, ni par la Police.

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