Les corridas, c’est douze mois par an

juan_bautista_arlesLe tueur Juan Bautista vient de s’envoler pour le Pérou. De son vrai nom Jean-Baptiste Jalabert, il est l’un des fils de Luc Jalabert, ex-rejoneador qui a longtemps été le directeur des arènes d’Arles avant de refiler l’affaire (et son désastre annoncé) à deux de ses enfants.

Juan Bautista ne part pas en vacances, mais pour continuer à tuer des taureaux dans l’hémisphère sud.

Lorsque la temporada se termine en Europe, elle est au plus haut en Amérique latine.

Il sera dimanche 13 novembre dans une arène de Lima pour de nouvelles séances de tortures de bovins, en compagnie de deux autres torturadors venus, eux, d’Espagne et il poursuivra un peu plus tard par d’autres tueries au Vénézuela avec un matador local.

Pour les taureaux destinés aux corridas, la barbarie ne fait aucune trêve. Quand vient l’hiver dans l’hémisphère nord, c’est l’été qui commence dans l’hémisphère sud. Il n’y a pas de baisse de régime, pas de pause pour les taureaux.

Les tortionnaires, jamais rassasiés de souffrance et d’argent, changent juste de pays et continuent sans répit à supplicier des ruminants jusqu’à leur agonie et leur mort.

Roger Lahana