Madrid, 12 juillet (EFE) .- Une cinquantaine de personnes ont participé ce dimanche à Madrid à la première manifestation anti-corrida de l’année (en fait, la deuxième, après Pampelune le 7 juillet) pour exiger l’abolition de la corrida en Espagne et que le gouvernement n’alloue pas d’aide au secteur taurin.
Vêtus de vêtements noirs et de masques avec la phrase « Je défends les animaux », les participants à la manifestation se sont placés devant la mairie de Madrid, sur la Plaza de Cibeles, où ils ont déployé des bannières en respectant les distances de sécurité requises.
Les militants ont crié des slogans tels que « Abolition de la corrida« , tout en portant des pancartes avec les phrases : « Seulement 6% des taurins paient pour aller voir des corridas« , Les taureaux sont le dixième spectacle de masse » et « 92% des Espagnols n’assistent pas aux corridas », informations suivies de la mention « Données du ministère de la Culture« .
Les organisateurs de l’événement, AnimaNaturalis et CAS International, ont exigé que le gouvernement maintienne gelé l’aide au secteur taurin, comme il l’a déjà fait lors de la pandémie, et ont prévenu qu’au cours du second semestre de l’année, ils intensifieraient leurs protestations.
La directrice d’AnimaNaturalis en Espagne, Aída Gascón, a assuré que plus de 167 000 personnes ont fait cette demande au ministre de la Culture, José Manuel Rodríguez Uribe, à qui ils ont également demandé qu’il consacre toutes ses aides à la relance de la culture « Nous partageons avec tous les Espagnols, pas seulement avec une minorité sans empathie ni compassion.«
A titre d’exemple, elle a mentionné que « dans la Communauté de Madrid cette année, une somme de 206 763 euros sera destinée aux municipalités de moins de 75 000 habitants qui souhaitent célébrer la tauromachie » ou que la Mairie de la capitale « prévoit un minimum de 30 000 euros pour encourager la corrida. »
Elle a ajouté que trente municipalités de Catalogne « allouent un million d’euros d’argent public pour réaliser des corridas et autres spectacles taurins » ou que, à Badajoz et Castellón, l’école de tauromachie ou des groupes taurins sont également subventionnés.
La directrice d’AnimaNaturalis a également dénoncé le manque de transparence, notamment des municipalités, lorsqu’il s’agit de rendre public les budgets des festivals taurins.
Pour toutes ces raisons, elle a exigé que les deniers publics ne soient pas utilisés pour « promouvoir et contracter des expositions fondées sur la maltraitance et la maltraitance des animaux » mais plutôt pour améliorer les ressources sanitaires et atténuer les effets économiques de la crise sur les familles, les travailleurs indépendants et les entreprises.
Photos : AnimaNaturalis