Retour du débat sur l’abolition des corridas en Colombie

Malgré le fait que la discussion politique se concentre actuellement sur la campagne présidentielle et la dernière ligne droite du gouvernement d’Iván Duque, le Congrès a tenu des débats assez controversés ces derniers jours. L’un de ceux qui a retenu le plus l’attention est l’interdiction de la tauromachie dans le pays, un projet dont la discussion a commencé ce mardi 5 avril en séance plénière de la Chambre avant d’être aussitôt suspendue faute de quorum atteint.

C’est une question qui génère toujours une vive discussion, à tel point qu’au cours des cinq dernières années, au moins trois projets ont été portés aux débats puis abandonnés.

Si cette proposition est approuvée, les corridas n’auraient plus lieu nulle part en Colombie. Il existe 67 arènes fixes où se déroulent des spectacles taurins dans ce pays. Cette mesure affecterait également d’autres pratiques telles que les corralejas et les becerradas.

L’initiative, rédigée par le représentant libéral Juan Carlos Losada, établit que le gouvernement national, dans le cadre de ses pouvoirs, disposera d’un délai de six mois « à compter de la publication de la norme pour garantir des programmes efficaces de reconversion économique du peuple qui se livrent à des activités liées à la tauromachie. »

Cette discussion s’est intensifiée après qu’une décision de la Cour constitutionnelle sur la tauromachie a laissé l’une des discussions critiques du pays dans les limbes juridiques. La Haute Cour, qui a statué sur des questions controversées telles que l’avortement et l’euthanasie, n’a pas tranché la question sur le fond mais a donné au Congrès deux ans pour interdire ces pratiques, un mandat qui a déjà expiré.

Le point sur lequel tournait la phrase avait à voir avec le débat sur la question de savoir s’il devrait y avoir une exception dans la loi contre la maltraitance des animaux pour des expressions culturelles telles que la tauromachie, la tauromachie et les combats de coqs.

Le bloc du Centre démocrate et le Parti conservateur se sont déclarés contre l’interdiction. Dans tous les cas, il faut également tenir compte du fait que ces dernières années, le mouvement animalier a gagné en force et que la société a pris des mesures en vue de la possibilité de tenir ces discussions.

Nous suivrons bien sûr de près l’évolution des débats.

Source principale : Semana (en espagnol)
Adaptation en français : RL