« La fin programmée de la tauromachie » selon l’association des éleveurs français de taureaux de combat

Dans son édition du 22 janvier 2022, La Provence donne la parole à l’Association des éleveurs français de taureaux de combat (AEFTC), sous le titre « Une situation critique ».

Lors de son dernier conseil d’administration, l’AEFTC a rendu un communiqué public pour informer le plus largement possible de ce qu’elle voit comme un risque sérieux de disparition de la tauromachie en France.

Il s’agit pour elle d’impliquer les aficionados et certaines arènes face au problème posé par la non-programmation d’élevages français, notamment en novillada piquée. En effet, un certain nombre de petites arènes dont celle de Beaucaire préfère acheter les animaux envoyés au supplice et à la mort à des élevages espagnols ou portugais de très basse qualité (selon les critères des aficionados) mais également de très bas prix. Notons que, pour ces animaux, le lieu d’où ils proviennent ne change pas grand chose à leur terrible sort, si ce n’est d’ajouter, en prélude à leur agonie finale, le stress et les souffrances inhérentes à leur transport

« Des Pyrénées orientales aux Pyrénées occidentales, pas moins de 7 novilladas formelles sont annoncées à ce jour, et pas une seule avec des novillos français. Malgré un certain effort du côté des non-piquées, le niveau supérieur reste bloqué et souvent avec des élevages espagnols qui n’ont rien d’attirant, si ce n’est des prix bradés. »

Le communiqué ajoute : « Dans le Sud-Est, berceau de l’élevage du toro bravo en France, la situation est moins dramatique, certaines arènes jouant la carte Toros de France. Ce n’est hélas pas le cas de tous et, sans vouloir entrer dans une polémique stérile, quel est l’intérêt d’une arène comme Beaucaire de mettre à l’affiche un élevage portugais, même pas réputé, si ce n’est peut-être à un prix soldé ?« 

Et de se lamenter de ce que l’AEFTC considère comme un compromis à courte vue qui va mener toute cette activité à sa perte : « Favoriser un intérêt ponctuel relatif pour l’organisateur c’est à moyen, voire à court terme, favoriser la disparition de tout un pan de l’élevage brave français. Sans ganaderia, c’est la fin programmée de la tauromachie. »

Comme quoi, un média comme La Provence qui montre à longueur d’année son soutien à la barbarie tauromachique peut parfois apporter de bien bonnes nouvelles à celles et ceux qui n’en veulent plus depuis longtemps et qui représentent environ 80% des Français.