Pas de corrida à Bogota en 2022

L’Institut régional des loisirs et des sports (IDRD) de Bogota (Colombie) a annoncé qu’aucun candidat ne s’était présenté à l’appel d’offres pour réaliser la saison taurine 2022 dans la ville, raison pour laquelle celle-ci est annulée. Rappelons que les corridas avaient déjà été annulées en 2021.

« Malgré le fait que nous ayons ouvert l’appel il y a plus d’un mois, aucun candidat n’a postulé, donc aujourd’hui cet appel a été déclaré annulé. C’est la raison pour laquelle nous voulons informer le public que, cette année, il n’y aura pas de saison taurine à Bogotá. De même, nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont attendu cet appel et à informer les amoureux des animaux que le bureau du maire reste engagé dans la protection des animaux », a déclaré Blanca Duran, directrice de l’IDRD.

Apparemment, le projet de décourager la tauromachie approuvé par le Conseil de Bogotá aurait été la raison pour laquelle personne ne s’est présenté à cet appel. La mesure qui a été approuvée il y a des mois n’élimine pas la saison des corridas, mais elle restreint l’utilisation des ressources publiques pour son développement et interdit la mort des taureaux dans les arènes. En outre, elle élimine l’utilisation d’éléments tels que l’épée, la pique et les banderilles, et divise par deux les dates de la saison annuelle qui a lieu entre février et mars.

L’initiative établit que toutes les activités réalisées pendant la saison taurine, réduite à quatre événements au lieu de huit, doivent être financées par leurs organisateurs. De plus, le taux de taxation de ces événements a été modifié et passe de 10 à 20 %.

Le projet, présenté par le conseiller du parti Alianza Verde Andrea Padilla précise que « il s’agit d’éliminer les instruments tranchants et l’abattage du taureau dans les arènes, d’augmenter les impôts, de réduire les dates et d’obliger les organisateurs de corridas à signaler la souffrance animale et à assumer tous les frais liés à la mise à mort, ce qui représente un coup fatal à cette barbarie ».

Les manifestations à l’appel de Padilla et des organisations de protection animale ont pris de l’ampleur ces dernières années dans plusieurs villes du pays et en janvier dernier, le maire de Medellín, Daniel Quintero, a confirmé qu’au cours de ses quatre années au pouvoir, les taureaux n’auront pas leur place dans l’arène de La Macaréna. Dans le même sens, le maire de Bogotá et le président de Cali, Jorge Iván Ospina, se sont prononcés, exprimant ouvertement leur rejet de la tauromachie et leur intention de ne pas allouer de ressources publiques à cette activité. Les arènes de Bogotá, Cali et Manizales sont parmi les rares qui restent actives en Colombie.

Basé sur un article publié par Infobae.com
Adaptation en français : RL