2 millions d’euros de pertes en 2 mois pour les cuadrillas en France et en Espagne

Les équipes qui accompagnent les toreros (cuadrillas, en français cartels) ont perdu près de deux millions d’euros à cause du coronavirus. Cela concerne les honoraires et les droits à l’image des picadors, des banderilleros et des valets d’épées, après la suspension, due au coronavirus, des 86 corridas prévues en France et en Espagne du 9 mars au 10 mai.

La somme totale avoisine les deux millions d’euros – précisément, elle atteint 1 890 523 euros – en comptabilisant les salaires et le montant correspondant aux droits à l’image qui auraient dû être perçus par les équipages agissant lors des corridas de Valence et Séville, qui devaient être diffusées sur la chaîne de télévision espagnole payante Movistar Plus.

Compte tenu desdits salaires non gagnés dans tous ces emplois perdus, ces professionnels ont également cessé de verser 713 623 euros de cotisations à la Sécurité sociale, un chiffre correspondant à 43% de leurs honoraires et dont le paiement est à la charge de l’entreprise contractante.

Plus précisément, les salaires qui auraient dû être versés aux picadors, banderilleros et valets d’épées au cours de cette période de deux mois se seraient élevés à un total de 1.121.417 euros sur les 46 corridas prévues, et 241 213 euros pour 18 novilladas avec ou sans picador.

À ces sommes, il faut également ajouter les 170 375 euros qui n’ont pas pu être payés pour les annulations de sept corridas de rejon et des huit autres événements taurins entre le 9 mars et le 10 mai, ce qui représente environ 12% du total prévu pour la temporada.

Ces chiffres ne tiennent pas compte des honoraires des toreros qui, bien que soumis à un minimum obligatoire, relèvent d’un contrat libre avec les organisateurs et peuvent être de niveaux très différents. De même, le revenu de prestataires d’autres domaines essentiels à la tenue des corridas n’a pas été pris en compte (entre autres, les chauffeurs, les vétérinaires, les bouchers, les vendeurs de billets et les vendeurs de boissons, qui au total représentent un montant équivalent à celui des cartels).

Source : Cope (en espagnol)
Adaptation en français : RL