Des juristes ont rejeté la « corrida caritative » en faveur des victimes de l’incendie de Valencia (Espagne). Ils dénoncent l’irresponsabilité de proposer une manifestation basée sur la maltraitance animale au profit de personnes en profond deuil.
Les organisations INTERcids, Opérateurs Juridiques pour les Animaux, et AVADA, Avocats Valenciens en Défense Animale, demandent que la solidarité avec les victimes de l’incendie de Valencia s’exprime sans recourir à la violence contre les animaux. À travers différents médias, il a été révélé que le torero connu sous le nom d’El Soro favoriserait la tenue d’une corrida au profit des personnes touchées par le tragique incendie survenu le 22 février dans le quartier Campanar, à Valencia.
Cet incendie, qui a coûté la vie à 10 personnes et touché plus d’une centaine d’animaux domestiques, a ému toute la nation, suscitant un élan de solidarité. De nombreuses entreprises et particuliers ont mis divers types de ressources à la disposition des victimes, et il existe différents moyens, tels que des comptes bancaires ouverts à cet effet, d’apporter une aide directe aux personnes concernées.
La solidarité oui, mais sans maltraitance animale
Les organisations soutiennent qu’il est inacceptable de profiter d’une situation d’extrême douleur pour promouvoir une activité qui, dans notre pays, bénéficie de moins en moins de soutien social. En outre, ils dénoncent l’irresponsabilité de proposer un événement basé sur la maltraitance animale au profit de personnes qui vivent un profond deuil, après avoir perdu des êtres chers, des animaux de compagnie et tous leurs biens de manière si traumatisante.
L’organisation INTERcids soulignent : « Proposer la mort d’un plus grand nombre d’animaux au profit des victimes peut représenter une forme de revictimisation pour ceux qui ont vécu une situation extrême« .
Ils préviennent que, selon les statistiques et en extrapolant les données actuelles sur le soutien à la tauromachie, un grand pourcentage des personnes concernées non seulement ne soutiendraient pas l’idée de sacrifier des taureaux dans les arènes sous prétexte de les aider, mais cette initiative pourrait provoquer leur douleur de façon encore encore plus profonde. Pour cette raison, et appelant à la prudence, les organisations demandent que cet acte ne soit pas réalisé et que la solidarité s’exprime sans recourir à la maltraitance animale.
Source : Castellon Diario (en espagnol)
Adaptation en français : RL