Une fois de plus, ce 3 novembre, La Provence Arles fait la part belle à l’aficion et à ses points de vue pour ne pas dire contre-vérités. Particulièrement de la part de Julie Zaoui, chroniqueuse taurine et grande aficionada, comme l’a été son père, directeur de La Provence Arles pendant trois décennies, également aficionado sans limites.
Déjà en 2019 à propos de la « Proposition de loi visant à protéger les enfants de l’expocition à la violence exercée sur les animaux » de la députée Samantha Cazebonne, trois articles étaient parus dans ce journal donnant exclusivement le point de vue des procorrida. Cette année cinq articles toujours dans La Provence, contre la PPL d’Aymeric Caron, aucune interview des anticorrida, malgré leur demande, contrairement à d’autres journaux qui informent leurs lecteurs en interviewant les deux parties.
Où est la démocratie ? Où est la déontologie journalistique ?
Ce jour, une interview d’André Viard, bien sûr, qui nous remet une couche sur la liberté culturelle, sur le droit à la différentiation des collectivités territoriales… Mme Zaoui, se demande pourquoi « la dernière proposition de la PPL d’Aymeric Caron » ne vise que la corrida. Qu’elle le lui demande au lieu de répéter non innocemment les rumeurs de l’aficion.
Cette chroniqueuse taurine mentionne un happening des « anti-taurins » le 19 novembre devant l’Assemblée Nationale.
Première sottise, ce sera le 24, jour du débat sur cette PPL à l’Assemblée. Le 19, il y aura dans plusieurs dizaines de villes de France des actions symboliques pour soutenir la PPL.
Seconde ineptie : elle nous appelle les antitaurins, mais non très chère, en France nous sommes depuis PLUS de 30 ans, les ANTICORRIDA ; los antitaurinos, ce sont les amis espagnols ; mais cette bévue n’est pas innocente non plus, venant d’elle.
Sans donner aucun détail sur la PPL, elle termine son article en explicitant par contre une motion de l’aficion qui sera remise aux représentants de l’Etat pour la transmettre à l’Elysée : « revendiquer la dimension culturelle de la tauromachie, condamner l’atteinte à cette liberté culturelle, demander au gouvernement de protéger les nombreuses cultures et filières menacées, appeler la représentation nationale à rejeter la proposition de loi porteuse d’une idéologie anti humaniste et discriminatoire … Et affirmer sa détermination. »
La corrida, c’est humaniste ? Première nouvelle s’agissant de « sévices graves et actes de cruauté » infligés à des taureaux. L’aficion est risible, tellement elle est habituée à son « lobby » et ses pressions : que viennent faire les préfets dans l’histoire ? Et l’Elysée ? Ce sont les parlementaires qui votent les lois et personne d’autre.
Pour terminer, No Corrida redemande, encore une fois, une interview des anticorrida pour publier leur point de vue. Simple équité dans le traitement journalistique d’un sujet.
Dominique Arizmendi