Mise à mort de taureaux, ce que dit la loi en France et au Mexique

Le sénateur Arnaud Bazin, cosignataire avec Samantha Cazebonne de la PPL d’interdiction d’accès aux corridas pour les mineurs, a déposé en janvier 2024 une question écrite relative aux corridas privées.

La réponse qu’il a obtenue en avril 2024, sans surprise, botte en touche et noie l’horreur des faits sous un charabia réglementaire d’une hypocrisie épouvantable. Dès lors qu’une corrida a lieu dans l’un des douze départements qui ne pénalisent pas les corridas, circulez, y a rien à voir : tout est conforme à la législation et aux règlements en vigueur.

« La mise à mort d’animaux lors de corridas est assimilée à un abattage d’animaux accidentés non aptes au transport« . La corrida est donc assimilée à un « accident », ce qui exonère la mise à mort de toute considération relative à la méthode d’abattage, pour le coup sans aucun étourdissement préalable et par hémorragie jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Cette définition révoltante a été imaginée à l’époque de la vache folle pour permettre aux exploitants de corridas de continuer à tuer des taureaux pour revendre leur carcasse avec un contrôle sanitaire minimal. C’est à l’exploitant de la viande recueillie de veiller à sa conformité sanitaire en vue d’une consommation humaine.

Cette situation choquante peut être comparée utilement avec la réglementation en vigueur au Mexique, plus grand pays tauromachique du monde.

Après la mise à mort, les taureaux sont vendus aux boucheries et aux marchés, en violation directe des règles sanitaires. En plus de ne pas respecter la norme NOM-033 dans les méthodes d’abattage des animaux, les parties prenantes violent également la norme NOM-009, qui stipule que les animaux doivent être désensibilisés avant l’abattage. Elles violent également le fait que les arènes ne sont pas des établissements autorisés pour l’abattage d’animaux destinés à la consommation humaine.

Et cette fois, aucun prétexte de prétendu « abattage d’animaux accidentés » n’existe dans la législation mexicaine.

La corrida au Mexique viole en toute impunité toute une série de lois et règlements sous la protection actuelle – non fondée par la loi – de différentes branches concernées du ministère de l’agriculture.

C’est sur cette base que le mouvement Mexico Sin Toreo est en train d’agir en vue d’obtenir rien moins que l’abolition des corridas au Mexique, puisqu’elles relèvent de l’illégalité la plus flagrante.

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##TauromaquiaEsCorrupción