Le 16 mai 2024 a eu lieu la première journée internationale de la tauromachie, dans les arènes La Monumental de Barcelone. Les pages taurines sur les réseaux sociaux en ont fait un battage considérable plusieurs jours à l’avance. Un programme présenté comme prestigieux a été mis en avant pour la célébration qui se tenait dans une ville espagnole symbolique entre toutes depuis sa décision de mettre fin aux corridas en 2010, même si cette interdiction a été annulée quelques années plus tard par le Tribunal constitutionnel espagnol qui siège à Madrid.
Jugez-en par vous-mêmes : lectures de poésies écrites par un torero, démonstrations de toreo de salon par l’école taurine de Catalogne, manifeste lu en défense de la tauromachie et discours final plein d’espoir pour l’avenir de la tauromachie clamé par le président de la Fondations du toro de lidia.
Bref, de la culture, de la vraie. N’est-ce pas ce que les aficionados nous serinent à longueur d’année ? Tenter de justifier leur passion morbide par le fait qu’il s’agit d’une culture ?
Résultat : seulement 300 personnes sont venues assister à ce moment qui se voulait historique. 300 dans une arène de 19 000 places.
Ils ne se sont pas sentis un peu seuls et ignorés du reste du monde ?
En tout cas, ils ont réussi une chose : nous faire bien rire. Comme me le disait Aïda Gascon, directrice d’AnimaNaturalis, peu avant la tenue de cet événement planétaire, « ce qu’ils craignent avant tout, c’est d’être complètement oubliés ». On peut dire qu’ils en ont bien pris le chemin.
RL