Les curés félons

En 1567, le pape Pie V punissait d’excommunication toute personne assistant à une corrida. Ses successeurs s’empressèrent d’annuler ces déclarations. Quand le pape François fut élu, sa première encyclique revenait à la charge en écrivant dans sa première encyclique (2015) : « Toute cruauté sur une quelconque créature est contraire à la dignité humaine”.

Absolument personne parmi les aficionados, organisateurs et toreros n’en tint le moindre compte. Depuis, toutes les tentatives de lui faire condamner la corrida de façon plus explicite se heurtèrent au même mur, consistant à répéter mot pour mot la phrase que nous avons citée ci-dessus.

Pour dire à quel point même les plus catholiques s’en moquent, il y a même des curés qui se divertissent en allant manier la cape face à de pauvres veaux terrorisés. On connaissait déjà l’abbé Tessier à Nîmes. Il n’est pas le seul.

Récemment, le média El Español a publié une interview d’un autre de ces prêtres félons à leur propre pape. Il s’agit cette fois d’un curé espagnol, Victor Carrasco, qui se complait à raconter son bonheur de toréer, une passion qui l’a envahi dès son plus jeune âge, en même temps qu’il décidait de se consacrer à la foi catholique.

A la question de savoir s’il avait déjà poussé sa pratique jusqu’à mettre à mort des veaux, il a répondu que cela ne lui était pas encore arrivé mais que si cela lui était demandé à l’occasion d’une corrida prétendument caritative, il le ferait sans hésiter. Quelle abjection…