Willy Schraen, président des chasseurs français, a sorti tout son attirail de bonimenteur à l’occasion de sa venue à Arles sur invitation du maire, Patrick de Carolis, pour assister à la Cocarde d’or, finale de la course camarguaise.
Selon La Provence Arles du 4 juillet 2023, « Willy Schraen n’a de cesse de défendre la ruralité et n’écarte pas une candidature lors des élections européennes. Il admet que la réflexion est engagée pour être tête de liste lors des élections européennes (9 juin 2024), dans une volonté de défendre une ruralité et des traditions symbolisées par la Cocarde d’or« .
Défendre la ruralité ? Défendre la course camarguaise ? Bigre… Ont-elles besoin d’être défendues ? Sont-elles attaquées ?
« Je veux voir cette ruralité française dans ses traditions et ses transmissions. J’entends être au milieu de ces gens pour mieux comprendre les enjeux pour demain. Il existe une passion incroyable, des traditions fantastiques. C’est le bonheur, la convivialité, le partage. On voit plein de choses extraordinaires dans ce pays, il est essentiel de les préserver. […]Je veux seulement transmettre à nos enfants ce que l’on a hérité de nos parents. Ce que je veux, c’est que l’on nous fiche la paix, que l’on arrête de nous embêter avec l’écologie radicale ou un animalisme totalement déplacé. Les courses taurines sont attaquées ici. Mais le taureau est élevé au rang d’icône ! On n’a pas de leçons à recevoir… Mais la ruralité, comme l’écologie d’ailleurs, ce n’est pas un parti qui l’incarne. Les gens en ont marre de toute cette écologie radicale. Je veux rassembler des gens qui ont des convictions. Il n’existera aucun compromis.«
Ruralité, traditions, courses taurines, le taureau élevé au rang d’icône… Comme d’habitude, des blablas évasifs et mensongers.
Sur les ondes de RMC le 9 novembre 2021, Willy Schraen avait été bien plus direct. A la question de savoir en quoi les chasseurs étaient des écologistes, puisqu’ils affirment que la chasse est la façon la plus efficace de « réguler » certaines espèces (alors qu’elles sortent d’élevages de sangliers, de faisans et d’autres « gibiers »), il avait répondu avec une franchise rare : « Je vais t’expliquer ce que t’as pas compris. On prend du plaisir dans l’acte de chasse. J’en ai rien à foutre de réguler !«
Continuez donc à appeler un chat un chat, cher monsieur : dites CORRIDA, dites CHASSE, dites BARBARIE, dites TUERIE des ANIMAUX, dites EXTERMINATION de certaines espèces.
Dominique Arizmendi