CAS International et AnimaNaturalis ont protesté le 13 juin contre les 37 millions d’euros de subventions que les municipalités de la communauté autonome de Valence consacrent chaque année à de cruelles festivités taurines. Nous avons demandé aux autorités locales d’utiliser cet argent pour les soins de santé ou le renforcement du secteur culturel.
CAS International et AnimaNaturalis mènent actuellement une étude approfondie des 180 000 festivals taurins en Espagne. Cette recherche a montré que les festivités taurines de Valence sont subventionnées à hauteur de 37 millions d’euros chaque année. À ce jour, il s’agit du montant de subvention le plus élevé que nos recherches ont révélé. Il y a quelques mois, nous avons publié les résultats des régions autonomes de La Rioja et de Catalogne. Avec les informations obtenues, nous sommes arrivés à la conclusion que la Catalogne dépense un total de 850 000 euros pour les cruelles fêtes taurines et La Rioja 900 000 euros.
Valence est divisée en trois provinces. À Castellón, 19,5 millions d’euros d’argent public ont été dépensés pour les fêtes taurines ; à Valence et Alicante, respectivement 13,6 et 3,6 millions d’euros. Valence est la région d’Espagne où se déroulent la plupart des festivals taurins. Il s’agit d’événements comme le taureau de feu ou le bous a la mar, où un taureau est forcé de sauter dans la mer. Parfois, les animaux se noient. Dans notre campagne contre les fêtes cruelles en Espagne, nous nous battons pour la fin de ces événements avec des taureaux.
Nous ne cessons de demander aux autorités espagnoles, toujours poliment et pacifiquement, de ne pas subventionner cette industrie sanglante. Cet argent public serait mieux dépensé en soins de santé. Selon nos calculs, avec 37 millions d’euros, Valence peut payer : 1 230 lits en soins intensifs ; 1 394 respirateurs ; les salaires annuels de 410 médecins et 820 infirmières ; 967 600 tests Covid et 19 147 000 masques faciaux. Mais l’argent est aussi cruellement nécessaire dans d’autres domaines : pensez au renforcement du secteur culturel, à l’éducation, à l’aide aux familles qui ont été financièrement touchées par la crise sanitaire, etc.
Nous continuons à faire pression sur les autorités. Dans les mois à venir, nous protesterons dans encore plus de villes espagnoles, lorsque les mesures sanitaires le permettront. Nous publierons également les nouveaux résultats de nos recherches approfondies.
Source : CAS International
Photo : AnimaNaturalis