AnimaNaturalis et CAS International exigent que les responsables de la Communauté de Madrid cessent de subventionner les festivals de tauromachie et que cet argent soit utilisé pour renforcer la santé ou la culture essentielle. Récemment, la Communauté de Madrid a débloqué un million d’euros supplémentaires pour subventionner les festivités taurines.
Pour cette raison, le dimanche 9 mai, les deux associations ont organisé une action devant les arènes de Vista Alegre à Madrid pour dénoncer les fonds publics alloués aux manifestations taurines et réclamer une fête de San Isidro sans effusion de sang.
Les soins sanitaires à Madrid font face à la crise du Covid sans ressources pour la combattre, et c’est pourquoi nous demandons à la Communauté de Madrid d’exercer sa responsabilité avec l’argent de tous et d’arrêter désormais de financer les actes de tauromachie. Ces 1 000 000 € par an pourraient être alloués au coût annuel d’entretien de 30 lits en réanimation, 34 respirateurs, 10 médecins généralistes, 20 infirmières hospitalières, 23 600 tests de dépistage Covid et 467 000 masques.
« Arrêtez de dépenser de l’argent public pour des spectacles taurins et commencez à investir cet argent dans des choses dont la société a vraiment besoin« , a déclaré Jaime Posada, coordinateur d’AnimaNaturalis à Madrid.
Non seulement 1 million d’euros de subventions ont été alloués pour 18 fêtes taurines dans des villes de moins de 8 000 habitants, mais Isabel Ayuso a annoncé une autre dotation de 3 millions d’euros pour les troupeaux de taureaux destinés aux corridas de la communauté. Le gouvernement Ayuso est en tête du classement des communautés qui donnent le plus d’argent au secteur taurin, avec jusqu’à 4,6 millions d’euros en 2020 pour les troupeaux de taureaux, et maintenant ce million d’euros pour 2021-2022 pour la célébration des festivités taurines à mort.
« Nous demandons, plus que jamais, que tout cet argent soit utilisé pour la santé, l’emploi, l’aide aux familles vulnérables et le renforcement de la culture essentielle, celle qui nous unit tous depuis Madrid, celle qui ne génère pas de rejet ou division, mais qui apporte une richesse culturelle et économique », a ajouté Posada.
Face à la crise sanitaire, nous avons une occasion unique de laisser derrière nous les privilèges du passé, de construire un monde sans tauromachie. Sans les postes budgétaires millionnaires que reçoit le secteur de la tauromachie, les spectacles d’animaux cruels disparaîtront.
Source : AnimaNaturalis (en espagnol)
Adaptation en français : RL