Dans une corrida, il faut tout montrer

Le 5 mai dernier, le maire de Béziers, Robert Ménard, à l’issue d’un procès, se réjouissait de la victoire des taurins biterrois face à la SPA. Pour la FLAC, compte tenu de la loi en vigueur, ce résultat ne fut pas une surprise. Mais tout de même…

Le fait que Robert Ménard, Robert Margé et le torero Sébastien Castella se soient retrouvés dans un prétoire devant des juges comme de vulgaires délinquants n’est pas tout à fait innocent… quand on sait que sur 90 % du territoire national, les organisateurs de corrida et ceux qui la pratiquent, sont passibles de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende pour sévices graves et actes de cruauté envers des animaux. Mais hélas, il existe cette fameuse dérogation pour certaines régions du sud de la France…

Autre chose de choquant ce même jour devant le Palais de justice de Béziers lors du procès : les taurins avaient apporté un grand taureau en matière synthétique et en pleine santé.  Sans aucune goutte de sang et sans la moindre blessure. C’est trop facile pour les aficionados ! La finalité d’une corrida étant la mort du taureau après une longue agonie et de nombreux sévices commis sur lui à l’arme blanche, l’absence d’un autre visuel représentant ce dernier, épuisé par la souffrance et ensanglanté est particulièrement hypocrite.

Dans une corrida, quand on est honnête, il faut tout montrer !

Thierry Hély, président de la FLAC

Article initialement publié par Savoir Animal.