Patrick De Carolis, le nouveau maire d’Arles, aficionado notoire, poursuit, selon La Provence « un autre objectif, déterminant pour celui qui vient à peine d’entamer son premier mandat : l’organisation de la Feria du riz. Si le rebond de l’épidémie venait à s’accentuer, l’événement, programmé les 11, 12 et 13 septembre, pourrait être remis en cause. Une éventualité à laquelle le maire préfère ne pas songer. « Plus nous prendrons de précautions, plus nous avons de chances de préserver la feria », assure-t-il. Peut-être un moyen supplémentaire d’encourager la population à respecter cette obligation, même si l’amende (135 €) reste déjà très dissuasive. »
Si les corridas sont confirmées, nous serons là le 12 septembre pour protester haut et fort.
Remarquons qu’il n’hésite pas à mentir frontalement en parlant de « l’organisation de la feria » puisqu’il a déjà annoncé qu’il n’y en aurait pas cette année, en raison des risques sanitaires relatifs à la circulation du virus. Ni bodegas, ni bars ouverts, rien. Tout juste y aura t-il une peña (fanfare) mais elle ne sera pas statique. Jusque là, tout est parfaitement sensé et raisonnable d’un point de vue sanitaire.
En revanche, il trouve normal de s’entêter à vouloir organiser à tout prix quatre spectacles taurins, dont trois corridas. Ce qui n’a rien à voir avec une feria, ce sont deux choses différentes, on ne le répétera jamais assez. Rappelons que la plupart des gens qui participent à des ferias (plusieurs centaines de milliers dans les grandes villes comme Arles) ne vont pas aux corridas (12 000 places maxi habituellement, ramenées à 5000 cette année en raison du virus, ce qui veut dire que plus de 95% des personnes qui participent à la feria ne vont pas aux corridas).
A en croire De Carolis, les Arlésiens doivent préserver la feria (qui n’aura pas lieu) et non se préserver eux-mêmes, ni leurs familles, ni les passants éventuels avec lesquels ils seront en contact, ni bien sûr les soignants et encore moins les enfants en pleine rentrée scolaire.
La seule chose qui compte pour eux est de préserver des corridas pour que Messieurs Jalabert et De Carolis soient satisfaits de voir leur ville organiser des spectacles de torture de pauvres herbivores avec mises à mort.
Il est utile de noter que De Carolis est loin d’être un modèle d’honnêteté. Il n’est pas juste un ex-animateur télé célèbre qui s’est reconverti en politicien, mais aussi un homme condamné par la Justice pour des délits dont il a été reconnu coupable, donc un délinquant selon la définition de ce mot donnée par les dictionnaires. En , dans le cadre de l’affaire Bygmalion, il a été condamné, « pour avoir passé des contrats entachés de favoritisme », à cinq mois de prison avec sursis, 25 000 euros d’amende et à indemniser des syndicats qui s’étaient constitués parties civiles. Cette peine a été confirmée en appel en