L’hôpital qui sauve des vies peut-il accepter les recettes d’un divertissement qui donne la mort ?

Béziers, le 24 juin 2020, un communiqué du COLBAC – Le COLBAC a écrit au Centre Hospitalier de Béziers, et à ses autorités de tutelle, à propos du festival taurin caritatif.

Dans un courriel en date du 18 juin, et dans une lettre envoyée le 22 juin, le COLBAC demande à la direction de l’hôpital de Béziers de s’engager publiquement à refuser les bénéfices de la corrida organisée à son profit, le 16 août prochain, dans les arènes de Béziers. Des copies de la lettre ont également été adressées aux organismes de tutelle de l’hôpital.

Le COLBAC demande à Philippe Banyols, directeur général du Centre hospitalier de Béziers, que l’argent des corridas ne soit pas utilisé pour pallier le manque de moyens de l’hôpital public. L’association insiste sur la violence et la cruauté des mises à mort, incompatibles avec les valeurs et les missions de l’hôpital.

Les corridas sont la cause de blessures mortelles pour les taureaux. Elles sont aussi parfois responsables de la mort ou d’accidents pour les hommes. Elles s’opposent donc aux valeurs éthiques des soignants : le respect de la vie.

« La bienfaisance est incompatible avec la violence et la souffrance d’un animal. » affirme l’association. « Le festival taurin caritatif organisé le 16 août est en réalité une manœuvre pour redorer l’image de la tauromachie, réputée cruelle. » Et de rappeler que régulièrement, de nombreuses associations refusent d’être liées aux spectacles tauromachiques : Rêves ( l’association qui réalise les rêves des enfants gravement malades), Les Paralysés de France, et l’ADOT (association pour le don d’organes et de tissus) en sont quelques exemples.

Par courrier, le COLBAC a également sollicité l’appui du Ministre de la Santé, Olivier Véran, du Directeur de l’ARS, Pierre Ricordeau, du Président de la Fédération Hospitalière de France, Frédéric Valletoux, et de la Présidente de la Commission des Usagers du Centre Hospitalier de Béziers, Marie-Agnès Scherrer, afin de convaincre définitivement la direction de l’hôpital de renoncer à l’argent issu des corridas.

Toutes les vies comptent. Et il y a, à Béziers, de nombreuses œuvres caritatives désireuses d’aider l’hôpital et les soignants de la ville !

COLBAC Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida