Que les aficionados mentent, on le sait.
Que les politiques aficionados ou aficionadas mentent pour enjoliver leurs préférences et décisions, on le sait aussi.
Que des « journalistes » reprennent pour argent comptant leurs dires, nous étonnera toujours !
Bilan de la feria du week-end dernier à Arles selon La Provence Arles du 12-09-2023 : « Le niveau de fréquentation a été jugé très bon, tant en ville que dans les arènes. Plus de 15000 personnes ont pris place dans l’amphithéâtre. »
« On espère toujours plus mais on peut être satisfaits d’attirer plus de 15 000 personnes dans les arènes« , affirme Jean-Baptiste Jalabert. L’ancien tueur pointe « la forte chaleur comme un élément décourageant. La partie ensoleillée des tribunes était d’ailleurs désertée dimanche après-midi. »
Ah bon ? C’était la même chaleur la veille, or il y avait 9500 spectateurs ! Nous lui suggérons de faire ces corridas en janvier.
Quant à Mandy Graillon, deuxième adjointe et aficionada, qui comme Reine d’Arles, avait manifesté pour la continuité de la bourgine à Eyragues malgré l’interdiction préfectorale, elle a tiré un bilan positif des trois jours de fête. « Fréquentation dans les arènes, sur les animations de rue ou dans les bodegas, les indicateurs sont bons. Des rues pleines de monde -ah?-, des arènes qui l’étaient presque,– ah ? ah ?- c’était une très belle feria.«
« On sait qu’on a sur cette Feria de septembre une fréquentation plus locale, mais on l’assume on voit bien qu’on a moins de Parisiens – tous les touristes sont des Parisiens, c’est bien connu !- mais tant que le public local est au rendez-vous et que ça remplit les arènes, ça nous va !«
Mais qu’appelle-t-elle « remplir » ? Et la fête, la feria, elle s’en moque, car l’important est que ça remplisse les arènes et quelques restaurateurs et hôteliers aficionados !
Voyons, avec trois « spectacles », il y aurait du y avoir plus de 30 000 spectateurs. Or, il y en a eu selon leurs propres chiffres 15 000, dont plus de 20% offertes gratuitement. Et elle est contente…
La feria d’Arles et les corridas sont en déclin depuis plusieurs années – et la période Covid n’a rien à voir là-dedans – mais la municipalité refuse de le voir et La Provence répète sa propagande au lieu de faire un travail de journaliste.
Pauvre ville d’ailleurs endettée, dont les impôts contribuent à « remplir les arènes » et non à vivre un week-end de fête !
Dominique Arizmendi