Nos partenaires AnimaNaturalis et CAS International ont montré dimanche 13 mars 2022 le vrai visage de la tauromachie au milieu des festivités des Fallas, à Valencia (Espagne). Plus de cinquante militants se sont rassemblés sur la Plaza San Agustín pour protester contre la féria taurine qui se tient pendant les Fallas.
Les anticorridas ont hissé de grandes banderoles montrant les visages grimaçants des toreros au moment de tuer les taureaux. Une femme habillée en fallera posait au milieu, en symbole des victimes de la tauromachie.
« Le débat sur l’avenir de la tauromachie en Espagne n’a jamais été aussi vif et les autorités ont le devoir de se positionner sur le sujet sans demi-mesure« , a déclaré Eliana Guerreño, coordinatrice d’AnimaNaturalis à Valence. « La pandémie a montré que la tauromachie ne manque pas à la société et que cette industrie dépend des subventions et des aides publiques« , a-t-elle ajouté. « Nos fêtes doivent célébrer la vie et non la mort, elles doivent promouvoir la culture qui nous unit et non celle qui nous divise, qui nous rend fiers d’être Valenciens, et non ce qui nous fait honte« .
Selon les données officielles du ministère de la Culture et du secteur taurin analysées par l’association vétérinaire AVATMA, le nombre de corridas dans les arènes a maintenu une baisse soutenue à partir de 2016, sans compter les années anormales de la pandémie.
Selon le même ministère de la Culture, seulement 9,5 % de la population a assisté à un spectacle taurin au cours de la période 2014-2015 (la dernière année où cette question a été posée dans l’étude annuelle de la consommation culturelle en Espagne), et 2 sur 10 des ces spectateurs l’ont fait avec un billet gratuit. Les données ont également montré qu’en 2018, 90,5% des Espagnols n’ont assisté à aucun événement tauromachique. Parmi les raisons invoquées pour ne pas le faire, 40% déclarent ne pas s’intéresser à la question et 20% ne pas la comprendre directement.
Malgré cela, on estime que plus de 9 000 taureaux mourront et plus de 50 000 seront loués pour être exploités dans des fêtes populaires, avec la mort également comme issue, cette année ou la suivante. La même étude indique que 80% des spectacles taurins en Espagne sont concentrés dans les provinces de Madrid, Tolède, Salamanque, Ávila et Cuenca, et qu’il existe dix autres provinces où aucun n’a eu lieu.
Actuellement, trois communautés autonomes considèrent déjà la tauromachie abolie : la Catalogne, les îles Canaries et les îles Baléares.
Source : AnimaNaturalis (en espagnol)
Adaptation en français : RL