En ce 17 juillet, encore assez peu de touristes dans les travées du marché hebdomadaire, mais aussi bien eux que des Arlésiens et Camarguais sont venus montrer leur intérêt quant à nos visuels, centrés sur un sujet particulier : les chevaux victimes des corridas.
En effet, en raison de la corrida de rejon, en français corrida à cheval, de ce jour aux arènes de Méjanes, No Corrida a orienté son happening pour l’abolition de la corrida vers la torture et le massacre des taureaux mais aussi sur la mise en danger des chevaux.
Dans ces corridas à cheval (corrida portugaise et corrida de rejon), le cheval n’a aucune protection et les accidents mortels affectant les chevaux sont fréquents, comme en attestent de nombreuses photos disponibles sur internet. La corrida de rejon est la forme qui provoque le plus de victimes par éventration chez les chevaux. De fait, le cheval joue le rôle de bouclier entre le taureau et le rejoneador.
Il est difficile de donner une estimation du nombre de chevaux éventrés lors de corridas de rejon, beaucoup étant mortellement blessés lors des entraînements. Parmi les cas les mieux documentés de ces dernières années lors de séances publiques, on peut citer un cheval de L. Hernandez à Bayonne en 2001 et Xelim, monté par Rui Fernandes à Séville en 2012. Ils sont loin d’être les seuls puisqu’il y a des victimes tous les ans.
Soulignons que lorsqu’un cheval est éventré lors d’une corrida de rejon, son cavalier en fait aussitôt entrer un autre pour continuer sa prestation, sans plus se préoccuper de la victime.
Dans le cas de Rui Fernandes, on voit même le public et le cavalier rire largement quand Xelim s’enfuit avec ses tripes pendantes entre les pattes avant de succomber. Espérons que cela ne s’est pas produit à Méjanes, ce samedi.
Merci aux militants fidèles Dagmar, Piera, Viviane, Chantal, Estelle, Nathalie, Valérie, Dominique, Philippe Kevin, Jean-Claude et Roger.
Prochain happening en plein marché d’Arles le 7 août. Puis ce sera notre grand rassemblement du 11 septembre au niveau de la gendarmerie.
Dominique Arizmendi
Photos : Valérie Bijon et Roger Lahana