Le 22 février 2021, No Corrida et d’autres organisations européennes du RIA (parmi lesquelles Animal pour le Portugal, AnimaNaturalis pour l’Espagne et CAS International pour les Pays-Bas) ont envoyé une lettre urgente (texte plus bas) aux membres du Parlement européen décidant actuellement de modifier les budgets agricoles.
La tauromachie ne doit pas être subventionnée par les États membres. Dans la plupart d’entre eux, il est illégal d’organiser des corridas. Ces subventions sont en cours de discussion. La lettre a été envoyée aux députés européens membres du comité qui discute de ce sujet.
Voici le texte de la lettre :
Madame, Monsieur,
En octobre 2020, le Parlement européen a refusé d’allouer des fonds européens pour soutenir la corrida par le biais de la PAC, par 335 voix pour, 297 contre et 60 abstentions. Une majorité a voté en faveur de l’amendement à la politique agricole commune :
Article 31, par. 2 ter: « Le calcul de l’aide de base au revenu ne comprend pas la proportion de la superficie consacrée à la culture de pâturages, d’aliments pour animaux ou d’autres sources d’alimentation des animaux dont la destination finale est leur vente pour des activités liées à la corrida, à la fois par vente directe ou par des voies indirectes. »
Les ganaderias dédiées à l’élevage de taureaux pour la tauromachie ont reçu des fonds communautaires car l’aide de la PAC est accordée au propriétaire foncier, sans préjuger de la destination de cet argent. Selon un rapport de l’AVATMA (Association des vétérinaires pour l’abolition de la tauromachie et de la maltraitance animale), environ 600 ganaderias espagnoles ont reçu 430 millions d’euros de fonds communautaires depuis 2002, selon les données du ministère de l’Agriculture et de l’ONG allemande Open Knowledge Foundation Allemagne.
Il est évident que le Parlement européen ne soutient pas la tauromachie et ne veut financer aucune activité d’élevage ayant un lien direct ou indirect avec la tauromachie. La plupart des citoyens espagnols et européens rejettent également la corrida.
Nous, organisations cosignataires, pensons que les fonds ne doivent plus être détournés vers un secteur qui n’est en aucun cas essentiel à la société et qu’il est plus que jamais nécessaire de défendre l’essence de la PAC. Nous demandons par la présente la ratification de l’amendement et sa mise en œuvre effective.