Le grand quotidien régional La Provence est depuis de nombreuses années résolument procorrida. Nos actions régulières à Arles n’ont jamais eu mieux que de rares brèves et encore, pas à chaque fois. Mais il faut croire que les temps changent, avec ce superbe article paru dans La Provence du 1er avril 2024, intitulé de façon éloquente « À la feria d’Arles 2024, les corridas divisent l’avis des visiteurs ». Nous le reproduisons ci-dessous.
La première feria arlésienne de 2024 a pointé le bout de son nez lors de ce week-end de Pâques. Lors de cet événement qui a réuni plusieurs dizaines de milliers d’aficionados pour quatre jours de fête, la tauromachie était à l’honneur. Trois corridas se sont tenues à l’arène d’Arles.
Une pratique qui est loin de faire l’unanimité auprès des visiteurs. Pour les fervents défenseurs de la corrida, cela fait partie de la « tradition qu’il faut soutenir » car cela permet de faire « vivre l’économie locale ».
Si l’arène a fait le plein de spectateur, on retrouvait également aux alentours des festivités de nombreuses associations anti-corrida. « À chaque feria, on tue entre 35 et 40 taureaux environ, explique Dominique Arizmendi, administratrice pour l’association No Corrida des Bouches-du-Rhône. Et nous n’acceptons pas que la tauromachie espagnole continue à exister dans notre pays, avec l’argent du contribuable. La course camarguaise et la course landaise, on est pour leur existence mais pas la corrida. Et on n’est pas les seuls puisque 81% des Français veulent l’abolition de cette pratique« .
Sur son site internet, l’association No Corrida fait le décompte de « 34 veaux et taureaux sacrifiés, torturés et mis à mort » lors de ce week-end. Le 27 mars 2024, une proposition de loi transpartisane a été déposée au Sénat. Elle vise à interdire la corrida et les combats de coqs en présence de mineurs de moins 16 ans. Elle devra être débattu dans les semaines à venir.