Les dirigeants du Café de l’Avenir de Mas-Thibert (Arles) ont, semble-t-il, peu apprécié notre article du 16 février concernant leur soirée « en association avec le Club Taurin Paul Ricard » sur « le tercio de piques ». Ils nous reprochent notre « animosité», affirment chercher à « comprendre » » et expliquer les « origines de leurs us, coutumes, cultures ».
Et d’insister sur le fait que « la Camargue jouit de diverses cultures tauromachiques » – ben pas vraiment, seulement depuis Hubert Yonnet dans les années 50, alors que la tauromachie camarguaise est originaire de Camargue depuis qu’elle existe. La corrida espagnole est espagnole comme son nom l’indique, donc on ne peut parler de « NOS us, coutumes, cultures ». Quant à affirmer que la corrida est une culture…!
N’oublions pas qu’en Camargue, il y a trois fois plus de taureaux Camargue – d’ailleurs appelés officiellement bious – que de taureaux dits braves, que les aficionados appellent toros (encore et toujours du vocabulaire espagnol) et au passage l’adjectif « brave » est un contresens, une mauvaise traduction de l’espagnol bravo qui ne signifie pas brave mais sauvage, une ineptie puisque ces taureaux n’ont rien de sauvages, ils naissent et vivent dans des élevages jusqu’au moment où ils sont envoyés dans une corrida ou à l’abattoir.
Samedi 16 mars, les mêmes réitèrent en proposant « la présentation de la feria de Pâques » avec des « messages videos d’intervenants » mais surtout en présence de J.B. Jalabert – ex torero et directeur des arènes- , G. Boyer, grand aficionado, des éleveurs, des toreros, et… des raseteurs – ah tout de même, quelque chose de camarguais – peut-être le cousin Cadenas qui torée également ?
Simple rappel : la feria c’est la fête, ne pas confondre avec les corridas.