Simon Casas vient de lancer un appel vibrant sur son compte Instagram, tout en majuscules pour bien souligner qu’il s’agissait là d’un grand cri de sa part : « AMNISTIE POUR LA TAUROMACHIE EN CATALOGNE ! »
Tenez-vous bien, il exige la liberté de tous les spectacles taurins dans cette Communauté Autonome : les corridas et les autres fêtes cruelles avec des taureaux (taureaux embolés, taureaux à la mer et taureaux à la corde).
Euh… comment dire… mais, mon petit Bernard (son vrai prénom), tout cela est déjà autorisé par la loi en Catalogne, malheureusement. Pire, ces divertissements morbides sont protégés par la Constitution espagnole, malgré le vote pour l’abolition des corridas au début des années 2010, annulé par la Cour constitutionnelle en 2016. La seule façon d’interdire ces horreurs serait de voter une réforme constitutionnelle, ce qui n’est pas (encore) le cas.
Donc, amnistie pour quelle raison mystérieuse ?
C’est un peu comme s’il s’indignait contre les éventuelles poursuites judiciaires qui viseraient à réprimer ceux qui exigeraient que le Soleil se lève à l’Est. Aucun souci, Bernard, personne n’envisage de les poursuivre devant un tribunal, ces pratiques sont moralement insupportables, certes, mais elles sont parfaitement légales, hélas. Ne t’énerve pas, pense à ta tension. Serait-ce un effet délétère de ton âge ? Un début de sénilité ?
Comme le précise avec emphase le média taurin Aplausos qui rapporte cette prise de position aussi fracassante que ridicule : « Libérer de l’interdit, avant tout. La raison entre la déraison. Laissez la raison prévaloir. C’est le message de Simón Casas. » Bon, ben voilà, les journalistes d’Aplausos, pour montrer leur soutien inconditionnel à la déclaration de Casas même si elle n’a aucun sens, montrent eux aussi à quel point ils n’hésitent pas à sombrer dans la débilité – mais ça, on le savait déjà.