CAS International a déposé plainte auprès de la Commission Européenne sur les suites de la mise à mort de taureaux dans les corridas.
La plainte porte sur la réglementation espagnole qui considère la mise à mort de taureaux dans les arènes, les festivals taurins et les écoles de tauromachie comme étant un abattage d’urgence. La réglementation espagnole est une implémentation incorrecte des règlements européens, ce qui autorise le secteur tauromachique à pervertir les règles relatives à la production de viande animale et donc le marché de la viande provenant de taureaux tués pendant des corridas au sein de l’Union Européenne, avec des risques sur la sécurité alimentaire.
Maite van Gerwen, directrice de CAS International a déclaré : « Les règlements espagnols s’assurent que le secteur de la tauromachie peut rapporter des profits à deux niveaux différents. D’un côté, ils peuvent faire subir tout ce qu’ils veulent à des animaux sous prétexte de culture et de l’autre côté, ils profitent de la possibilité de commercialiser en Europe la viande qui en résulte sous des conditions plus flexibles que celles qui s’imposent aux autres producteurs de viande. »
L’argument du prétendu « abattage d’urgence » avait été utilisé en France à l’époque de la crise de la vache folle par le ministre de l’Agriculture de l’époque, Jean Glavany, pour permettre la vente de la viande de taureaux tués dans les arènes sans aucun contrôle sanitaire.
Source : CAS International (en anglais)
Adaptation en français et complément sur l’attitude de la France : RL