Anticorrida de France et de Navarre, informez !

Par cette chaude matinée du 1er juillet 2023, les militants de No Corrida ont tenu, au marché d’Arles leur happening mensuel de sensibilisation et information contre la corrida. Moins de monde ce jour, mais les Arlésiens, les habitants d’alentour et des touristes français et étrangers – surtout anglais, allemands, italiens, catalans espagnols. Une bonne ambiance, à part un monsieur désireux de faire tomber un visuel de nos mains, mais qui a courageusement refusé la discussion en filant au plus vite.

A chaque happening, nous sommes toujours surpris que nombre de Français ignorent qu’il y a toujours des corridas dans 12 départements en France ! Si seulement les anticorrida faisaient régulièrement des stands d’information dans toute la France, ce serait génial. D’ailleurs, nous pouvons envoyer de la documentation aux personnes intéressées sur simple demande (tracts, formulaires de pétition).

Informer, ça marche : en deux décennies, les Français favorables à l’abolition sont passés de 60% à plus de 80%. Merci à toutes les associations et militants qui y ont contribué.

Nous devons ABSOLUMENT aider les parlementaires qui déposeront des propositions de loi contre la corrida.

Aujourd’hui encore, l’ordre de « retourner chez nous » nous a été intimé (devons-nous présenter notre carte d’identité pour prouver que nous habitons ici ? et quand bien même, n’a t-on pas le droit de nous exprimer pacifiquement sur la voie publique ? ben si, c’est la Constitution qui nous le garantit). Comme souvent aussi, le conseil d’aller plutôt devant les abattoirs nous a été donné – mais cela n’a rien à voir (qu’on mange ou pas de la viande), la corrida n’a pas pour but de nourrir, elle est uniquement un SPECTACLE pour le « plaisir » d’assister à l’agonie de ruminants dont le seul tort est d’avoir des grandes cornes.

Nous avons encore expliqué et répété que ce ne sont pas les corridas, mais les ferias qui font vivre les villes taurines qui d’ailleurs sont pour la plupart pauvres voire endettées. La tauromachie espagnole est déficitaire et ne survit qu’à coups de subventions grâce aux impôts des Français et Européens. Et nous avons encore dit et redit que la corrida n’était en rien une « tradition » camarguaise, pas même française, elle est d’importation espagnole, illégale de surcroît.

Même des Arlésiens sont persuadés que la corrida apporte à la ville, tellement ce lobby, les politiques qui leurs sont affiliés et détiennent le pouvoir et les media qui le soutiennent, le serinent à tout va depuis des décennies.

Combien de candidats aux élections quelles qu’elles soient osent dire qu’ils sont contre, osent proposer un référendum dans leur ville ? Aucun. « Si on le dit, on ne sera pas élu », voilà ce que nous entendons… Ne croyez pas cela, Mesdames et Messieurs les candidats, les temps changent.

Les témoignages des habitants, au fil des discussions, nous apprennent toujours beaucoup : merci à eux.

Une Arlésienne, dont la famille vit ici depuis 17 générations, nous a amusés, car elle a cru que nous faisions l’apologie de la corrida ; elle s’est empressée de signer notre pétition.

Un Catalan – d’Espagne – nous a expliqué comment l’abolition a été difficile de s’imposer en Catalogne, même si depuis les Cortes (le parlement espagnol), a annulé cette abolition. Il nous a affirmé que lorsque l’abolition a été prononcée, ils ont été menacés que l’armée soit envoyée pour rétablir cette barbarie. Pure intimidation, bien sûr.

Le prochain happening aura lieu le 22 juillet.

Merci pour leur présence fidèle à Nathalie, Dagmar, Piera, Jennifer, Lina, Alma, Dominique, Philippe, Mathieu et Roger.

Dominique Arizmendi