Dans son article « Faut-il une interdiction de la corrida en France ?« , le media 20 minutes a donné la parole à l’aficion en la personne de Marc Serrano, président des matadors français, mais qui vit à Madrid depuis une vingtaine d’années et aux anticorrida en la personne de Claire Starozinski, présidente de l’Alliance Anticorrida.
Nous avons relevé tous les mensonges, toutes les inepties du président des tueurs de taureaux en France. Il est pitoyable que ce matador qui, à 15 ans déjà, tuait officiellement des veaux dans des arènes, ne défende cette barbarie qu’à coups de mensonges !
– C’est une tradition française.
Non, espagnole, elle s’est imposée illégalement en France.
– Le taureau est un animal sauvage.
Non, le taureau est un animal domestique, élevé par l’homme.
– Il a été chassé de matière traditionnelle, parce que c’est un animal qui vivait en liberté.
Non, le taureau qui vivait en liberté en Camargue, c’est le taureau Camargue, pas le taureau dit « de corrida ».
– La corrida est un spectacle qui amène au sacré, à la sacralisation d’un animal, à la sacralisation d’un art.
Non la torture de la mise à mort d’un herbivore n’est pas un art, encore moins sacralisé
– C’est un rite d’amour.
Non, quand on aime, on ne torture pas, on ne tue pas.
– Comme tout torero, bien évidemment on aime le taureau.
Non, ce n’est pas de l’amour pour le taureau, mais pour la corrida, dont le taureau est l’objet, la victime.
– Le matador joue sa vie.
Non, très peu ont été tués : 61 matadors tués depuis 1771, alors que 250 000 taureaux sont tués chaque
année.
– Je me mets devant cet animal par amour et par respect pour lui.
Non par passion de la corrida.
– Pour moi, il n’y a pas plus belle manière de le respecter.
Quand on respecte, on ne supplicie pas, on ne tue pas.
– La douleur est secondaire car le taureau est dans l’action.
Non, l’action n’empêche en aucune façon la douleur.
– Le taureau est avant tout un animal de combat.
Non, c’est un herbivore que l’homme combat.
– La pique permet de voir la bravoure de l’animal.
Non, la pique permet de cisailler le ligament de la nuque afin d’empêcher le taureau de relever le tête.
– L’épée est la façon la plus noble de mettre fin à ce combat.
Non, c’est la façon la plus facile de tuer le taureau rapidement.
– Y a que du respect, y a que de l’amour.
Non, ni respect, ni amour de ce pauvre animal mais de cette barbarie.
– La douleur est physique, mais le taureau produit plus de bêta endorphines que n’importe quel autre animal et
la notion de douleur n’est pas celle que l’on peut voir.
Non, ces dires ont été contredits depuis longtemps par nombre de vétérinaires.
Dominique Arizmendi