Dans un article de La Provence daté du 29 janvier 2022, on découvre ce qui nous est présenté comme « une véritable école de vie », à Gimeaux (Arles). Les élèves les professeurs et les équipes techniques s’y sont retrouvés par une « superbe journée ensoleillée », afin de passer des cours théoriques auxquels ils étaient jusque-là cantonnés à des cours pratiques, qu’on imagine autrement plus motivants. Le plus jeune de ces élèves a à peine 4 ans.
Et le journaliste de s’en réjouir. Et les principaux concernés de rayonner de bonheur, parents en tête.
Quel est donc ce lieu qui semble aussi harmonieux et mirifique ? Une école de tauromachie, celle d’Arles. Autrement dit, une école où on apprend à des enfants et des ados à torturer des animaux jusqu’à leur mort en suivant un rituel bien précis, celui des corridas espagnoles. Et ils appellent ça « une véritable école de vie »…
Dans ce lieu mortifère qui serait hors-la-loi dans la quasi-totalité des 200 pays de la planète, mais pas chez nous, ni dans les sept autres qui pratiquent encore les actes barbares des corridas, on découvre qu’on peut commencer à recevoir un un apprentissage à la torture dès l’âge de 4 ans, pulvérisant ainsi toutes les limites de l’indécence, de l’irresponsabilité et de la cruauté, renvoyant le concept même de « protection de l’enfance » (les guillemets s’imposent) à une élucubration sans aucune consistance.
L’un des aspects les plus effarants de ce milieu aussi cauchemardesque que rance et ringardisé, c’est qu’on a l’impression à chaque fois que ses zélateurs ont touché le fond et à chaque fois ils parviennent à creuser encore plus bas.
Roger Lahana