La Commission d’Etat des droits de l’homme (Comisión Estatal de Derechos Humanos, CEDH) a recommandé à la mairie de San Luis Potosí de modifier le règlement de la tauromachie et le règlement des spectacles publics, afin d’interdire l’entrée des mineurs aux corridas.
Cette demande fait partie de la recommandation 15/2021 que la CEDH a adressée à l’ancien maire de l’époque, Xavier Nava Palacios, pour n’avoir pas pris de mesures de précaution interdisant l’entrée de mineurs à la corrida, qui s’est tenue le 16 février 2019 dans les arènes « El Paseo ».
Dans les informations de la plainte 1VQU-199/2019, le Collectif anti-tauromachie de San Luis Potosí a souligné que les autorités municipales autorisent la tenue de spectacles de tauromachie sans adopter de mesures pour interdire l’entrée de mineurs dans ces spectacles.
En réponse, le Conseil municipal a répondu qu’il n’existe aucun dispositif légal pour interdire l’entrée des mineurs à ladite manifestation. Cependant, il a émis des lettres officielles n° SG/692/BIS/2019 adressées au Département du commerce afin de générer et diffuser un message de prévention clair et concis à la population générale sur la nature de l’événement sur la voie publique entourant les arènes.
Après avoir recueilli ces preuves et d’autres, la CEDH a considéré que dans cette corrida, le droit humain des enfants et des adolescents a été violé en raison de l’omission de la protection à une vie sans violence dans les espaces qui favorisent les spectacles de tauromachie dans la municipalité de San Luis Potosí, en l’occurrence 167 enfants et adolescents qui ont assisté à la corrida.
En plus de recommander une réforme juridique, il a été demandé que le Système municipal de protection intégrale des enfants et des adolescents de San Luis Potosí collabore à l’initiative et que l’organisme de contrôle interne enquête sur les actes ou omissions dans lesquels les agents publics ont pu intervenir.
Source : Pulso (en espagnol)
Adaptation en français : RL