Échanges de courriers à propos de la chorale du collège Alpilles Durance

Nous avons retranscris dans nos colonnes un courrier adressé au directeur du collège Alpilles Durance, ainsi qu’à la chargée d’accueil, l’assistante de prévention et de sécurité et la chargée de vie scolaire et au directeur interdiocésain de l’enseignement catholique Aix-Digne-Gap, ainsi qu’à l’archevêque d’Aix et d’Arles. La réponse du diocèse est parvenue au Protec, dont voici la réaction avec les principaux extraits de ce courrier.

Cette réponse nous est parvenue sous forme de fichier joint à un mail en date du 6 septembre, mais elle est datée du 31 août, la veille du départ en retraite de son auteur. L’archevêque d’Aix et Arles était en copie. Elle est tellement méprisante que nous avons décidé de la publier. On peut ainsi consulter sur la page suivante.

– le mail envoyé au nom du collectif PROTEC,

– la réponse du directeur du collège, que nous commentions dans notre précédente publication,

– et cette réponse du directeur interdiocésain.

Il commence sa réponse en invoquant « votre courrier menaçant » et la conclut en invoquant « vos menaces à peine dissimulées », il clame « vos agissements sont inacceptables » ou accuse « votre diktat ».

Le summum est atteint avec la phrase suivante : « il serait réellement traumatisant pour des jeunes de voir des manifestants, parfois violents (cf tous les débordements violents de vos interventions), venir les empêcher de chanter ou de participer à cette manifestation et prendre à partie leurs parents ou familles au risque d’atteintes corporelles ».

Outre qu’on peut vérifier dans le mail du collectif PROTEC qu’il n’est évidemment aucunement question d’une intervention de terrain, d’une façon générale les manifestations contre la corrida n’ont jamais donné lieu à des violences physiques de la part des manifestants : ce sont au contraire eux qui ont pu en être l’objet.

Le directeur interdiocésain de l’enseignement catholique balaie d’un revers de main le collectif PROTEC : « une poignée de psychologues et psychiatres », comme si nous avions personnellement sollicité chaque psychiatre et chaque psychologue français pour adhérer à notre collectif. Malgré notre nombre modeste, notamment dû à notre très faible présence sur les réseaux sociaux, nous sommes en tout cas plus nombreux que les psychiatres et les psychologues légitimant publiquement la présence d’enfants aux corridas.

Mais surtout, il se garde dans sa réponse de faire la moindre référence au Comité des droits de l’Enfant de l’ONU, qui a donc demandé à la France en 2016 de tenir les mineurs à l’écart de la tauromachie sanglante.

Nous rappelions à ce propos dans le courrier les abus de mineurs de la part de personnes et d’institutions placées sous l’autorité du Vatican, tel que recensés par le Comité des Droits de l’Enfant dans son rapport sur le Saint-Siège en février 2014.

La direction Interdiocésaine de l’Enseignement Catholique Aix-Digne-Gap, avec l’archevêque d’Aix et Arles en copie, conclut simplement en guise de réponse « je considère inacceptable que l’on touche à nos libertés fondamentales ».

Ceci éclaire peut-être l’obstruction et le manque de coopération de la part de l’Église catholique pointées depuis le rapport de 2014 par des communications de rapporteurs spéciaux du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU…

Le PROTEC