Au-delà de la guéguerre entre Casas et Jalabert pour savoir qui d’Arles ou de Nîmes sera la première arène française à organiser une corrida en 2021 et qui verra l’alternative du tueur Raucoule surnommé El Rafi, nous nous apercevons une fois de plus que l’aficion obtient des passe-droits, même pendant une crise sanitaire planétaire.
Le pèlerinage des Saintes Maries vient d’être interdit avec moult renforts de gendarmes, les commerces ont encore des conditions d’accueil drastiques, les restaurants ne rouvrent pas mais les arènes d’Arles peuvent recevoir le 6 juin 2021 plus de 3000 amateurs de spectacle sadique, qui se déverseront dans les petites rues arlésiennes !
Vous avez dit une honte ? Non, un scandale.
Alors que les festivals en extérieur ne peuvent accueillir plus de 1000 personnes assises, 3000 places seront mises à la vente pour cette corrida et ce, « grâce au travail et au soutien apportés par la sous-préfecture d’Arles, la préfecture de Région et le ministère « .
Pour y arriver, ils ont tout prévu : les spectateurs seront répartis dans trois secteurs distincts des arènes avec trois entrées et sorties : et dans les rues ? D’autres places seront aussi prévues pour les professionnels de la tauromachie et le personnel des arènes.
Quid d’un test obligatoire ? D’un pass sanitaire comme il apparaîtra à compter du 9 juin ? Pas un mot, ni de la part des arènes, ni de la mairie !
Le personnel de l’hôpital d’Arles sur la brèche depuis un an appréciera. Le taux d’incidence sur 7 jours glissants est encore de 105.2 dans les Bouches du Rhône.
Mais ça ne leur suffit pas, le goût du sang appelle plus de sang : le 3 juillet, une corrida exceptionnelle est prévue et en septembre, une journée supplémentaire !
Dominique Arizmendi
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