Le conseil du district de Bogota a eu pour objectif la protection des animaux et le renforcement de la réglementation pour défendre leurs droits à travers un accord approuvé qui vise à décourager les corridas et à limiter les pratiques qui menacent les vies. Ces dernières années, des défenseurs des droits des animaux se sont rassemblés aux abords des arènes de La Santamaría pour exprimer leur opposition à la poursuite de ces pratiques qui, cette année, n’auront pas lieu en raison de la pandémie.
La conseillère du parti Alianza Verde, Andrea Padilla, a souligné que le pacte cherche à dissuader les citoyens de participer, de promouvoir et de développer des pratiques de torture et de mise à mort d’animaux. « Cet accord interdit l’utilisation d’instruments qui nuisent aux animaux de quelque manière que ce soit, ce qui inclut l’interdiction des outils tranchants et l’abattage du taureau sur la place« , a-t-elle déclaré à Canal Capital. Les défenseurs de la tauromachie ont déposé au moins trois actions en justice visant à faire annuler l’accord. Par ailleurs, la saison tauromachique programmée en 2021 a été annulée dans tout le pays, sur la base du décret national qui interdit les événements publics avec plus de 50 personnes en raison de la pandémie.
Andrea Padilla a également expliqué que le pacte réduit les corridas annuelles de huit à trois, augmente la taxe sur les ventes de billets de 10% à 20%, oblige les hommes d’affaires taurins à allouer 30% de leur publicité pour informer les citoyens sur la souffrance subie par les animaux pendant le spectacle et assume tous les coûts des déroulements des corridas.
Elle espère « rendre les combats de coqs pratiquement impossibles, car nous ne pouvons pas l’interdire » et élargir l’offre d’une alimentation durable, saine et éthique dans les entités publiques et les activités officielles, c’est-à-dire sans produits d’origine animale. Il a également été proposé que les écoles publiques intègrent des projets et des contenus de protection des animaux, la formalisation et le soutien des gardiens d’animaux et de leurs foyers de passage et une réforme du code de police pour rendre plus efficaces les procédures d’attention aux cas de maltraitance animale. De plus, d’ici la fin de l’année, un projet sera mis en place dans le but de continuer à réduire l’utilisation des feux d’artifice.
En ce qui concerne la pandémie, il a été rappelé que l’origine en est les excès exercés par les humains sur les animaux. Pour cette raison, « nous ne pouvons pas nous faire une excuse pour oublier des questions fondamentales, telles que la protection de la vie des êtres les plus fragiles » ou laisser l’État utiliser la situation comme un écran de fumée pour échapper aux vraies questions.
Source : Infobea (en espagnol)
Adaptation en français : RL