Pauvre Camargue, pauvre Provence

Le 10 août aura lieu aux Saintes-Maries-de-la- Mer la  » première Corrida Provençale ». L’idée est née de Sébastien Castella , grand ami de Marie Sara qui dirige cette arène, puisque c’est lui qui entraîne depuis des années « Lalo de Maria », le fils de Marie Sara.

Ce Sébastien Castella qui toréera lors de cette corrida, a de l’argent à dépenser pour inonder les villes proches de grandes affiches de 4 x 3 mètres, à sa gloire unique lors des corridas d’Alès, Arles et des Saintes-Maries.

Le mundillo est petit, on retrouvera les taureaux de Margé, qui a découvert Castella, et de Marie Sara. A les entendre, cette corrida « rendra hommage à notre culture camarguaise et provençale à travers tout le folklore exprimé par les costumes, la mise en scène, les décors et la musique. Lors du paséo nous assisterons à une grande « capelado » formée de tous les acteurs représentant la Camargue et la Provence.

Pour la toute première fois les matadors et leurs cuadrillas seront vêtus du costume traditionnel de Gardian. Tous les acteurs de la culture camarguaise : manadiers, gardians, reine d’Arles et ses demoiselles, représentants des confréries seront présents pour rendre hommage avec nous à ce territoire précieux et unique qu’est la Camargue, cette corrida sera un hommage à la Provence, un hymne d’amour à cette culture ancienne mais bien vivante. »

Allons bon. Ces acteurs de la tauromachie espagnole croient rendre hommage à la Camargue et à la Provence, parce qu’ils portent le costume de Gardian ? Quelle hypocrisie ! Quelle galéjade ! Un gardian s’occupe des bious, taureaux Camargue, pas des taureaux espagnols destinés à périr lors des corridas.

Les matadors et leurs cuadrillas vêtus du costume traditionnel de gardian… quelle infamie… quelle honte… Que cherchent-ils ainsi ? Flatter encore plus les Camarguais pour continuer à profiter des bénéfices qu’ils en retirent ? Ils ont déjà imposé cette tauromachie espagnole au détriment de la camarguaise, cela ne leur suffit pas ?

Dominique Arizmendi