Honte à ce curé nîmois, l’odieux Jacques Teissier ! Tout prêtre qu’il est, il est fier de bafouer une bulle papale publiquement, posant pour les medias en train d’embrigader des très jeunes enfants aux gestes qui mènent à l’agonie d’animaux en spectacle.
La bulle De salute gregis dominici de 1567 pose une condamnation morale intemporelle sur ces « spectacles dignes des démons et non des hommes », assortie d’une peine d’excommunication.
La peine n’est plus référencée depuis Vatican II mais l’interdit moral, lui, demeure. Et dire que les bulles papales sont réputées être infaillibles… Les aficionados n’en ont rien à faire, pourquoi pas, même s’ils assortissent les corridas d’un vernis pseudo-catholique en l’honneur – ou plutôt en déshonneur – de la vierge Marie. Ils n’ont aucune dignité, pas surprenant qu’ils se comportent de façon indigne.
Mais les prêtres, serviteurs de l’Eglise catholique, eux, n’ont aucune excuse pour bafouer leurs propres règles religieuses et morales. Ces considérations élémentaires n’en retiennent pas certains – tous ceux qui « bénissent » des corridas ou autres spectacles de torture animale, comme à Béziers ou dans d’autres communes de sang du sud de la France. Dieu est amour selon les catholiques, mais visiblement pas pour tous ses croyants, pas même pour tous ses prêtres.
Dominique Arizmendi