La situation de la corrida en Espagne empire de jour en jour du point de vue des aficionados. Des grands médias nationaux y consacrent régulièrement des articles. Récemment, Courrier International a publié une synthèse au sujet d’une campagne d’affichage voulant faire la promotion des corridas de la feria de San Isidro à Madrid, lors de laquelle des taureaux sont mis à mort dans les arènes une fois par jour pendant un mois, du 14 mai au 16 juin. Sur l’affiche, on voit un torero de dos dont le pantalon moulant a été déchiré, avec un slogan particulièrement vulgaire : « Ne laissez pas la tauromachie avec le cul à l’air ».
Cette campagne est non seulement commerciale mais aussi politique. Selon le média El Confidencial : “Entre le courant animaliste, de plus en plus puissant en Espagne, et la dictature du politiquement correct, le secteur de la tauromachie se plaint de persécution”.
Or, les élections générales auront lieu le 28 avril, dans un contexte nettement défavorable à la tauromachie. Courrier International relève : « Outre le parti animaliste Pacma, la gauche radicale de Podemos réclame l’interdiction de la tauromachie. Quant au chef du gouvernement socialiste, Pedro Sánchez, qui remet son mandat en jeu, il n’a jamais caché qu’il n’aimait pas les corridas. »
Selon un critique taurin cité dans le même média, “l’avenir [de la corrida] est sombre. La jeunesse s’en éloigne de plus en plus.”