Clarification sur la fermeture de l’école taurine de Madrid

La fermeture de l’école taurine de Madrid a été provoquée par l’arrêt des subventions municipales, à l’initiative de la maire Manuela Carmena début juillet 2016. Les médias espagnols viennent pourtant d’annoncer que Manuela Carmena aurait « décidé » de financer trois professeurs de l’école taurine de Madrid. Le contrat est public et peut être lu sur la page de la société municipale Madrid Destino.

Le parti animaliste espagnol PACMA a dénoncé ce qui semble être une trahison de la part de la maire et en a profité pour s’en prendre à Podemos, autre parti espagnol pourtant pro-animaliste, qui fait partie de l’équipe municipale de Madrid et avec qui PACMA a des relations conflictuelles. PACMA a ainsi accusé Podemos de « se laisser emporter par des affinités politiques au lieu de défendre les droits des animaux [ce qui] doit nous faire honte« .

En l’occurrence, la mairie n’a rien « décidé » de tel, mais a juste respecté le contrat de fermeture de l’école tel qu’il a été signé. Elle a publié une mise au point détaillée, dont voici le texte intégral :

La mairie de Madrid ne subventionne aucun spectacle ou activité où les animaux sont maltraités, comme les spectacles de tauromachie. Au nom de Podemos et des forces politiques du Cambio (changement), nous pensons que ces spectacles ne doivent pas être financés par l’argent public.

Le lieu occupé par la vieille école de tauromachie est situé dans une propriété appartenant à la mairie, qui a la responsabilité de l’entretien de ses bâtiments et installations. Il est à noter que cette ferme est classée patrimoine d’intérêt et que son entretien est obligatoire pour les municipalités.

Depuis 2015, les animaux vivants n’y ont plus jamais été utilisés.

Le contrat actuel fait partie de l’accord de fermeture progressive de l’école de tauromachie. Bien que la subvention nominative attribuée à cette école ait été supprimée, le conseil municipal est obligé, par ledit accord, de financer l’espace jusqu’à ce qu’il y ait un nouvel accord plénier et que l’avenir de ce lieu soit défini.

– La volonté du conseil municipal est de résoudre le plus tôt possible, et par la procédure appropriée, les utilisations futures de cette propriété, Venta del Batán.

– Pour respecter le plein accord, et avec une réduction d’activité au minimum garantissant la meilleure transition jusqu’à sa fermeture, ce contrat spécifique a été conclu, limitant les enseignements à des cours théoriques sans animaux jusqu’à la nouvelle utilisation qui sera faite de ce site.

No Corrida remercie Sergio Garcia Torres, membre de Podemos proche de la mairie et membre du Comité de coordination du Réseau International Antitauromachie, pour nous avoir fourni les documents et explications qui figurent dans cet article.

Roger Lahana

Sergio Garcia Torres fait partie du Comité d’honneur de No Corrida.