Décidément, ce pauvre Viard est incapable de se contrôler. Il faut à tout prix qu’il crache son venin à la moindre occasion et, quand il le fait, il ne sait pas trop rester dans la mesure.
Le 9 novembre dernier, la SPA annonçait une offensive générale contre un certain nombre de formes de maltraitances à l’encontre des animaux, en commençant par la corrida. Viard répliquait dans le Midi Libre en éructant un chapelet d’insanités. Pour lui, tout cela était une « opération de communication dans le sillage des extrémistes vegans de l’association L214, bien connus pour utiliser la question du bien-être animal afin d’imposer leur vision idéologique du monde. La tauromachie, ou course de taureaux, est une activité réglementée dans un cadre précis que le Conseil constitutionnel a jugé conforme a la Constitution. Moins de 10 % des animaux élevés dans les élevages taurins combattent dans les arènes, tandis que 65 % des animaux domestiques confiés à la SPA sont euthanasiés. Cela représente moins de 1000 taureaux et environ 150 000 chiens et chats. »
Des énormités de ce genre, les milieux anticorrida – et aussi ceux des procorrida qui sont loin de tous porter le président de l’ONCT dans leur coeur – en ont l’habitude. On pourrait probablement écrire un livre en les rassemblant toutes. Jusque-là, Viard avait cependant su rester à la limite de ce qui relève de la liberté d’expression (même la plus nauséabonde) et de ce qui tombe sous le coup de la loi. Pas cette fois. En effet, sa charge contre la SPA contient tout ce qui est nécessaire pour constituer une diffamation au sens juridique du terme :
- une organisation ou une personne visée nominativement (la SPA)
- une affirmation factuelle totalement mensongère (150 000 animaux euthanasiés par an).
Forte de cela, la SPA a aussitôt déposé plainte pour propos diffamatoires à son encontre. Et là, de deux choses l’une :
- ou les chiffres donnés par Viard sont exacts et il gagne son procès
- ou ils sont faux et il perd.
Nous suivrons bien entendu de près la suite de ce dossier.
Roger Lahana
Source de l’article ci-dessus : Le Figaro