Nicolas Hulot est engagé depuis longtemps contre la corrida. Il est d’ailleurs membre du Comité d’honneur de la FLAC. Le 23 juin 2017, il a réitéré ses convictions sur BFM TV dans une interview menée par Jean-Jacques Bourdin. L’occasion de rappeler ce message de soutien très fort adressé en juillet 2016 à l’occasion de la manifestation unitaire anticorrida de Mont-de-Marsan, où était venue, entre autres, Rama Yade :
« Je crains que la prétendue beauté de la corrida n’efface une profonde laideur, celle de faire de la mort un spectacle. Le fait d’ôter la vie ne peut être source ni de plaisir, ni de mise en scène.
La vie dans l’univers n’est pas la norme, elle est l’exception. Nous sommes la partie consciente de cette exception. Et nous devons célébrer et vénérer la vie sous toutes ses formes, et non la mort. L’homme se grandit à la respecter et se réduit à la bafouer.
Au moment où dans notre pays l’on découvre chaque jour combien la condition animale est méprisée, où la souffrance animale est l’ordinaire dont nous nous accommodons avec indignité, comment ajouter de l’indignité à l’indignité pour le seul plaisir des yeux.
La civilisation est un long parcours où l’on se libère de nos vices au profit de nos vertus.«
Rappelons également sa prise de position en 2011 :
« Je soutiens la proposition de loi visant à punir, sans exception, les sévices graves envers les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité qui a été proposée à la cosignature des sénateurs le 5 mai 2011 par Roland Povinelli, sénateur-maire d’Allauch (Bouches-du-Rhône).
Dans cet esprit, je demande au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, le retrait immédiat du classement de la corrida sur la liste du patrimoine culturel immatériel français. […]
Non, il n’est plus acceptable de tuer pour se divertir. Non, il n’est plus acceptable de donner en spectacle la souffrance animale. Non, il n’est plus acceptable d’élever nos enfants en leur laissant voir la cruauté envers les animaux comme une tradition à préserver« .
Depuis, la corrida a été retirée du patrimoine culturel immatériel de la France. Reste à la retirer des exceptions à la loi.
Roger Lahana
A lire en complément la réaction sur RMC de Thierry Hély, président de la FLAC.
Revue de presse complète sur le site de la FLAC.