Le Mexique fait défaut aux recommandations de l’ONU sur les enfants et la corrida

Xalapa (Veracruz, Mexique) – Le Mexique n’a toujours pas suivi la moindre recommandation du Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU, qui demande que les mineurs ne soient plus exposés aux spectacles violents que sont les corridas. C’est ce que vient de déclarer Xané Vazquez, membre des Militants pour la Paix et du Front Uni de la Société Civile pour l’Environnement et les Animaux. Le Comité qualifie l’apprentissage des mineurs à la pratique de la corrida comme l’une des pires formes de travail.

Le 8 juin 2015, l’ONU a exprimé une série d’observations au Mexique et, entre autres, a demandé que les enfants soient préservés des spectacles tauromachiques, aussi bien en tant que spectateurs qu’en tant que toreros. Selon les traités internationaux ratifiés par le Mexique, une telle résolution prend un caractère obligatoire. Cependant, ni le pouvoir exécutif ni le législatif n’ont donné suite à cette requête. Or, le Mexique a un délai de deux ans pour présenter à l’ONU les mesures qui auront été prises.

 » Il y a des avancées substantielles, le travail que nous faisons dans le domaine des droits de l’homme au sein de diverses commissions a déjà atteint le niveau fédéral » a précisé Xané Vazquez. La mise en conformité est en cours dans les 32 Etats du  pays.

Rappelons que le Mexique est l’un des huit pays dans le monde où la tauromachie subsiste. Une très faible proportion d’enfants semble s’y intéresser, y compris lorsque les parents y sont liés.

« Les enfants sont élevés dans un environnement où ils sont proches d’un torero. Ils vont voir des corridas, vont rejoindre des écoles taurines et sont ainsi endoctrinés, au lieu d’être éduqués ».

L’Etat de Veracruz est l’un de ceux où la loi de Protection des Mineurs inclut un article spécifique qui interdit de les exposer à des événements violents (article 40).

Sources : Al Calor Politico et Palabras Claras (Veracruz)
Adaptation en français : RL