No Corrida et Alliance Ethique ont organisé avec la FLAC un stand d’information anticorrida en pleine féria, le 15 avril 2017 toute la journée, le 28e organisé dans cette ville, mois après mois. Des militants de plusieurs départements sont venus participer à ce stand. L’immense majorité des personnes abordées nous a montré son soutien.
En tout, 21 militants anticorrrida ont passé le message de cet infâme « spectacle » qu’est la corrida . Merci à tous : Ghislaine, Caroline, Anne, Cyril, Dominique, Yoan, Régine, Maryse, Catherine, Roger, Jordan, Rachel, Xavier, Françoise, Bernadette, Viviane, Philippe, Olivia, Patrick, Tiago et Lou le chien.
Nous étions très bien placés : le matin au début du marché et l’après-midi sur le passage des aficionados se rendant à la corrida. Des touristes, surtout français, peu d’étrangers cette année, nous ont posé des questions sur la tauromachie espagnole, sur les avancées de l’anticorrida en France, en Espagne, etc. Cela nous a donné plusieurs fois l’occasion de parler de la manifestation de Madrid le 13 mai prochain, y compris avec des touristes espagnols.
De nombreuses signatures de la pétition montrent que les citoyens se sentent concernés et ne comprennent pas qu’en 2017, cette barbarie existe encore ; des ventes, principalement de t-shirts qui ont un gros succès ; des échanges constructifs et précieux sur Arles, ses corridas, ses ferias.
Les citoyens arlésiens les plus âgés nous expliquent leur désarroi que cette tauromachie espagnole cruelle ait supplanté leur bouvine. Ils sont en désaccord et n’hésitent plus à l’exprimer. Jamais les affiches des corridas, installées illégalement dans la ville d’ailleurs, n’ont été autant déchirées et taguées que cette année. Aujourd’hui, deux banderoles contre la corrida ont été placées sur un pont de la quatre voies.
Le maire a demandé à un employé municipal de nous faire ôter une banderole d’une barrière. Un peu ridicule puisque cela ne changeait rien à l’aspect général de notre stand qui s’étalait sur plusieurs mètres de large et que, du coup, nous avons déployé quatre banderoles, au lieu d’une seule.
L’après-midi, l’ambiance était différente car nous étions sur le passage des aficionados se rendant à la corrida, leur petit coussin à la main et, pire que tout, des enfants emmenés par leurs parents. Avec eux, toute discussion étant inutile, nous avons montré notre opposition et avons reçu en réponse les diversions habituelles : les abattoirs, le halal, les élevages et même l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Il était facile de rétorquer, nous l’avons fait.
Les plus excités (sérieusement imbibés de pastis) se croyaient malins de nous apostropher en espagnol – étonnant pour une « culture » française, non ? Une voiture a foncé sur deux militants distribuant des tracts.
De bonnes relations avec les forces de l’ordre, les commerçants. Mais cela ne nous a fait à aucun moment oublier que pendant ce temps, six taureaux étaient préparés pour leur supplice et leur mise à mort.
Dominique Arizmendi