3 mars 2017, San Sebastian – Il n’y aura finalement pas de consultation populaire sur la tenue de corridas à San Sebastian (Donostia). Le Conseil des ministres espagnol ne l’a pas autorisée. Celle décision du Conseil des ministres s’applique aussi au Conseil municipal de Ciempozuelos (communauté autonome de Madrid), qui avait également prévu de demander à ses citoyens leur opinion sur les arènes de cette ville.
Le Conseil municipal de San Sebastian a dû recourir à l’avis du Conseil des ministres en raison de l’annulation par les tribunaux, à la demande du Procureur général, de la réglementation des consultations citoyennes par le Consistoire de la précédente législature. La réponse a été négative. Le Consistoire avait planifié cette consultation le 19 février, mais elle n’avait pas pu avoir lieu en raison du retard pris par le gouvernement pour exprimer sa position.
Eneko Goia, maire de San Sebastian (PNV, Parti nationaliste basque), a déclaré ne pas être surpris : « Malheureusement, cela était prévisible. En dépit d’un prétendu argument légal, cette décision est sans aucun doute politique. Nous ne la partageons pas, nous ne la comprenons pas et, bien sûr, nous déposerons un recours. »
Il a ajouté : « Il semble difficile qu’une demande de tenir une consultation publique en Euskadi puisse être accueillie favorablement par un gouvernement de droite (Partido Popular) » alors que la procédure s’est déroulée de façon parfaitement légale. « Au 21e siècle, les problèmes doivent être résolus en écoutant directement l’opinion des citoyens. »
Goia a, de plus, souligné que la consultation avait pour seul but « de donner de la voix aux Donostiarras (habitants de San Sebastian) afin qu’ils s’expriment sur un sujet controversé qui provoque des opinions conflictuelles. La question n’est pas d’être pour ou contre la corrida, mais de décider à quoi doit servir une installation municipale comme l’arène d’Illumbe, ce qui, à nos yeux, relève totalement du Conseil municipal. »
Le Conseil municipal va étudier quelles autres possibilités pourraient être mises en oeuvre pour que les citoyens « expriment leur opinion. Nous ne comprenons pas pourquoi à certains endroits on peut demander aux citoyens ce qu’ils pensent, mais pas à Donostia« .
Source : El Diario
Adaptation en français : RL