Protection des enfants contre la violence exercée sur les animaux, par Sophie Maffre-Baugé

J’ai regardé avec attention cette vidéo où les élèves du Centre Français de Tauromachie ( Nîmes ) et de l’Ecole Taurine Béziers Méditerranée s’expriment : aucun élève n’évoque la mort du taureau ni sa douleur ; aucun élève n’évoque la violence et la cruauté de la corrida.

Refoulent-ils parce qu ils n’ont pas de mots pour expliquer ?  Refoulent-ils parce ce qu’ils ne « voient » pas la cruauté, la violence et la douleur de l animal ? ( à moins que leurs propos aient été coupés au montage …)

  • La cruauté de la corrida est reconnue par la loi ( code pénal .art 521.1 )
  • La violence de la corrida est visible, elle ne peut être niée. Elle n’est d’ailleurs pas niée par les adultes.
  • La douleur du taureau n’est pas contestée non plus: c’est la douleur provoquée par les blessures infligées à l animal qui provoque et augmente ses réactions combatives => la douleur du taureau assure donc le succès du spectacle. Sans douleur, pas de combat.

Pourquoi ces élèves âgés de 8 à 23 ans ne parlent-ils pas de ces aspects indissociables de la corrida ? Cela me paraît très révélateur de la dangerosité et de la perversité de cet enseignement et du coup, complètement à charge contre les écoles de tauromachie.

C’est essentiel pour les jeunes d’avoir des passions, des rêves et un but dans la vie . Mais bien d’autres activités (échecs, tennis, escrime, etc. ) enseignent la discipline et la rigueur, la maîtrise de soi et de ses émotions, la gestion du stress, la concentration, le dépassement de soi et l’ouverture vers les autres, dans le respect ( le vrai ) de son adversaire et sans mise en danger physique et psychologique de ses protagonistes.

Sophie Maffre-Baugé