Pour ce nouveau stand à Arles le 8 septembre 2018, nous avons été épaulés par des renforts inattendus : un couple de Suisses qui ont été informés grâce à l’événement Facebook et trois jeunes Suédoises en voyage scolaire qui sont venues nous voir en larmes, après avoir découvert effarées ce qu’étaient vraiment les corridas – un piège malheureusement trop courant. Les uns et les autres ont tenu à participer à la distribution de tracts informatifs toute la matinée. Les Suédoises devaient reprendre leur bus à midi, non sans avoir pris une petite pile de tracts en anglais pour les diffuser dans leur pays à leur retour, ainsi que des t-shirts.
Il y avait au stand l’affluence habituelle et, malgré la date avancée de l’année, encore des touristes en vacances dont des Espagnols et des Italiens très remontés contre la corrida. Nous avons également reçu le soutien d’Arlésiens passant le matin et l’après-midi pour aller dans la feria (mais pas aux corridas) qui nous ont remerciés d’être là et de nous opposer à la corrida. En cours de journée, nous avons appris la déclaration de Jean-Baptiste Jalabert d’arrêter les corridas (voir notre article en cliquant ici).
Après une pause, nous nous sommes préparés pour le happening de l’après-midi, entre 15 h et 17 h (heure de début de la corrida). Il consistait en un alignement silencieux d’une vingtaine de militants portant des fausses cornes de taureau, le visage maculé de faux sang, et tenant des photos de taureaux suppliciés dans les arènes, des banderoles et des drapeaux No Corrida. Nous étions sur l’un des principaux passages empruntés par le public des arènes et nous avons vu passer pas mal de monde.
Des mamans disaient à leurs enfants en longeant notre haie de déshonneur de ne pas regarder les photos. Et les emmener voir une corrida en vrai, en revanche, ça ne les gênait pas ?
Un jeune aficionado très énervé nous a traités de gens violents (nous étions immobiles) et de menteurs (nous étions silencieux), puis il a tenté de se jeter sur les militants qu’il avait en face de lui pour leur arracher leurs photos. La police est intervenue aussitôt pour le maîtriser et l’évacuer loin de nous. Même scénario avec son père qui arrivait juste derrière.
Il y a eu quelques autres provocations sans intérêt, nous n’avons réagi à aucune. Clairement, rien ne les dérangeait plus que de nous voir silencieux avec ces photos impitoyables dénonçant la cruauté indicible des corridas.
Merci aux personnes qui ont participé au stand : Ghislaine, Régine, Hervé, Dominique, Roger, Sylvia, Kevin, Julie, Florent, Wilfried, Anne, Viviane + Sophie et Alain (Suisse) + Matilda, Vendela et Alicia (Suède). Et merci à tous les militants qui ont participé au happening (liste de noms non relevés).