No Corrida est une association à but non lucratif, créée et animée par des militants anticorrida. Partageant les mêmes valeurs et la même vision stratégique, ils ont fondé ou rejoint No Corrida pour pouvoir agir ensemble, de façon structurée et organisée, dans un seul but : l’abolition de la corrida et, plus largement, la lutte contre les sévices et actes de cruauté que subissent les animaux non humains.
No Corrida ne se veut pas une énième association parmi de nombreuses autres, mais un outil efficace pour agir sur des sujets concrets avec nos compétences et notre expérience, en collaboration ou en partenariat avec des structures beaucoup plus importantes, en particulier la Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas (FLAC) en France et, au niveau mondial, le Réseau International Antitauromachie (RIA), deux organisations fédératrices dont No Corrida est membre.
Le fonctionnement de No Corrida est basé sur l’intégrité, le respect et la confiance, tant en interne qu’avec ses partenaires. Tous les membres de No Corrida sont bénévoles. No Corrida refuse de participer en quoi que ce soit aux polémiques et querelles stériles qui n’ont rien à voir avec la cause animale. Nous voulons consacrer la totalité de nos ressources, de notre énergie et de notre temps à cette cause.
Pourquoi ce nom
Le slogan « No Corrida » a été utilisé dès les années 80 dans les pays d’Amérique Latine. En 2007, PETA a déployé une campagne mondiale intitulée « No Corrida ».
L’expression a été popularisée en France lors de la manifestation unitaire d’Alès en mai 2013. Pour l’occasion, l’association belge Animaux en Péril avait créé un logo qui est devenu l’emblème de la lutte unie contre la corrida. Imprimé sur de nombreux t-shirts par cette association, ce logo a inspiré directement le premier que nous avions choisi. Il a cependant été remplacé au bout de quelques mois par un autre visuel plus moderne et plus original, conçu bénévolement par un graphiste professionnel pour No Corrida.
Quant au logo avec le « No » en gros au-dessus du mot « corrida » en lettrages blancs sur fond rouge, il est apparu pour la première fois au Mexique au début des années 2010, avant d’être redécouvert de façon quasi identique en 2013 par Animaux en Péril.
Enjeux stratégiques du combat anticorrida
Nous considérons que les enjeux stratégiques du combat anticorrida, après avoir été longtemps concentrés à juste titre sur les actions de terrain, ont évolué et se situent désormais également à deux autres niveaux, par ailleurs complémentaires :
1 – l’information du grand public sur la réalité des corridas : une large majorité de Français ignore toujours que plus d’une centaine de corridas sont organisées dans le sud du pays tous les ans. La raison principale en est que les corridas, définies comme un délit par la Code pénal, peuvent se tenir dans 12 départements où elles jouissent d’une immunité de poursuites, alors qu’elles sont interdites dans les 89 autres départements du territoire où la plupart des gens ne savent même pas qu’elles existent en France. Ce sont eux qu’il faut atteindre par des actions d’information. En effet, la réaction d’une personne normale à qui on montre ce qu’est une corrida est d’en être aussitôt indignée, voire choquée. Tous les sondages le montrent depuis des années : les trois-quarts des Français ne veulent pas de cette abomination. Reste à les mobiliser pour peser sur ceux qui font les lois : les parlementaires.
2 – les députés et sénateurs : la corrida ne subsiste dans notre pays que grâce à une exception à la loi qui réprime les actes de cruauté et sévices graves à l’encontre d’animaux. Nous ne demandons pas une nouvelle loi, nous voulons juste que la loi existante s’applique à tous et partout sur notre territoire. Supprimer cette exception, c’est abolir la corrida et les combats de coqs.
La corrida ne peut être justifiée par rien : il s’agit d’un rituel de torture donné en spectacle, sans aucune autre motivation que de voir un animal souffrir et mourir. Plus nous serons efficaces à le faire savoir, plus vite la corrida sera abolie.
La corrida recule partout dans les huit pays de la planète où elle existe encore (France, Espagne, Portugal, Colombie, Equateur, Venezuela, Mexique, Pérou). Elle est plombée par des graves difficultés économiques, des fraudes répétées, un rejet croissant du public, une prise de conscience croissante des souffrances que les êtres humains imposent à l’ensemble des espèces non humaines.
Autres combats
No Corrida agit aussi pour l’abolition des combats de coqs, autre pratique bénéficiant, sur le territoire français, de la même exemption de poursuites pénales malgré les sévices graves et actes de cruauté envers animaux sanctionnés par le Code pénal.
No Corrida a également pour but la protection de l’enfance et de la jeunesse, et agit en vue de faire interdire les écoles de tauromachie, l’accès des mineurs aux corridas et le prosélytisme des activités tauromachiques.
Sensible à tous les aspects de la condition animale, No Corrida pourra intervenir de façon ponctuelle sur d’autres thèmes que celui de la tauromachie ou des combats de coqs, soit seule, soit en collaboration avec d’autres structures dédiées au bien-être animal.
Aspects éthiques
No Corrida met en œuvre tous les moyens d’information et de communication pour atteindre ses objectifs et refuse toute action violente.
No Corrida s’engage à ne collaborer avec aucun organisme prônant quelque forme de discrimination que ce soit.
No Corrida est habilitée à ester en justice pour tous les aspects relevant de ses buts ou en cas d’atteinte à sa propre intégrité.