Auteur : Collectif PROTEC
Destinataire(s) : Les députés et les sénateurs français
Les parlementaires français n’ont jamais été aussi près de légiférer en faveur de l’interdiction des corridas aux mineurs. En effet, une députée de la majorité va déposer une proposition de loi qui a de bonnes chances d’être examinée en séance publique.
Encourageons-les pour qu’en France les enfants soient tous également protégés contre l’exposition à la violence, ce qui n’est actuellement pas le cas.
- Le Conseil supérieur de l’audiovisuel ne distingue pas les enfants selon le territoire, lorsque pour les protéger il demande aux chaînes de ne pas diffuser de corridas avant 22 heures, d’en exclure les scènes de mise à mort, et d’y associer une signalétique jeunesse.
- De son côté, le droit du travail est le même pour tous les mineurs, lorsque le code du travail interdit explicitement de les affecter à des travaux les exposant à des actes violents ou à des travaux d’abattage.
- La France, parmi les premiers signataires de la Convention internationale des droits de l’enfant qui fête ses 30 ans cette année, ne peut ignorer plus longtemps les recommandations du Comité des droits de l’enfant de l’ONU (18 experts de l’enfance) dans son rapport de janvier 2016 : « redoubler d’efforts pour faire évoluer les traditions et les pratiques violentes qui ont un effet préjudiciable sur le bien-être des enfants, et notamment interdire l’accès des enfants aux spectacles de tauromachie.»
- Ne laissons pas prétendre qu’il y a entrave à l’autorité parentale. La réglementation française prévoit déjà que les mineurs, même accompagnés de leurs parents, ne peuvent aller voir les films ou les spectacles comportant des scènes de violence ou de sexe trop brutes, ou encore avoir accès aux établissements de jeux. Elle prévoit aussi que les adultes, y compris les parents, ne peuvent pas fumer dans une voiture où sont présents des mineurs. Et la loi stipule également que l’autorité parentale doit s’exercer sans violences, même si les fessées et les gifles sont une tradition familiale.
Encourageons nos parlementaires, et comme 86 % des Français (80% dans les régions taurines), soutenons l’interdiction de l’accès des mineurs aux corridas, ainsi qu’aux « écoles » d’entraînement aux corridas.
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