A l’occasion du retour agité des corridas à Majorque (voir notre dossier en cliquant ici), le journal La Croix a interviewé Francisco Vasquez d’AnimaNaturalis, notre partenaire particulièrement actif sur ce dossier comme sur tout ce qui touche à la tauromachie, ainsi que Roger Lahana, président de No Corrida et secrétaire fédéral de la FLAC. L’article écrit par Caroline Vinet présente un état de la tauromachie en Espagne, son recul constant et les obstacles qui subsistent pour parvenir à s’en débarrasser.
Extrait :
Ce n’est pas la première fois que le Tribunal constitutionnel annule une loi régionale visant à interdire ou limiter la tauromachie. En 2016, la Catalogne en avait déjà fait les frais, tandis qu’elle avait aboli sa pratique depuis six ans.
La victoire des partisans de la corrida n’est cependant qu’en demi-teinte, puisqu’« il n’y a plus eu de corrida en Catalogne depuis son abolition », assure Roger Lahana, président de l’association No corrida, et secrétaire général de la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas. « Les Catalans n’en veulent pas. Personne n’est prêt à en organiser, et les plus grosses arènes qui se trouvaient à Barcelone ont été transformées en centre commercial », poursuit-il.
La corrida divise de plus en plus en Espagne. « Nous sommes convaincus que la fin des corridas est déjà là et qu’il s’agit des derniers moments de ce spectacle mourant », a ainsi déclaré ce vendredi à la BBC Francisco Vasquez Neria, d’Anima Naturalis, l’organisation de défense des animaux en Espagne et en Amérique Latine.
Une tradition en perte de vitesse
La tauromachie enregistre en effet une nette régression. Le ministère de la culture note que les spectacles de corrida se sont réduits de 16 % en quatre ans et ont perdu près d’un cinquième de leur auditoire en moins de dix ans, alors que, paradoxalement, le nombre de professionnels augmente.
« Il y a une prise de conscience grandissante des gens sur les souffrances que cela représente pour l’animal », pense Roger Lahana. « L’économie des corridas est extrêmement fragile dans les petites communes. Beaucoup ont arrêté d’en organiser car elles étaient déficitaires. »
Cliquer ici pour lire l’article dans son intégralité : Retour controversé de la corrida à Majorque